Bon, par où commencer ?
Non pas qu'il y ait tant à dire sur ce film, non. Plutôt que tout a déjà été dit.
Soyons honnêtes : depuis que les critiques cinéma sont devenues à la mode sur internet (youtube, twitter, senscritique, blogs et autres),un nouveau marché s'est développé, celui de conspuer les mauvais films, en particulier les grosses comédies franchouillardes qui remplissent les salles et vident les cerveaux. Du coup ça crache, ça crache, ça "dénonce" et ça amasse des vues parce que la haine fait vendre.
Du coup, je me suis dit "mais enfin Diego, vas y toi-même et forge toi ton vrai avis : si ça se trouve c'est pas si mauvais, en plus t'as un abonnement unlimited donc tu payes pas vraaaaaiment et blablabla" : me voilà donc un vendredi soir avec mon meilleur pote et un billet pour Alad'2 en déculpabilisant ma curiosité sur fond de libre-examen.
Vu que je suis, certes, curieux, mais pas complètement naïf, on fait péter le combo de beauf : nachos, cheddar coulant et bières. Chers voisins de salle : excusez-moi pour l'odeur (et accessoirement allez dormir, y'a géo demain à 8h avec monsieur Lambert (on a tous eu un monsieur Lambert) et il est bientôt 20h30).
Le film commence sur une très mauvaise vanne que je vous spoile directement (je suis comme ça moi, je dénonce, tremblez gouvernements) : Instagram, ouvre toi.
Une mauvaise vanne, une idée : ni une, ni deux, mon ami philosophe me propose de boire une gorgée de bière à chaque vanne foirée, haha excellent, ça fera peut-être passer le temps plus vite (spoiler alert : non) .
Le film continue et rapidement apparait une dure réalité : il n'a aucun sens, les personnages n'ont aucun intérêt ni profondeur, le scénario ne va nulle part, les blagues sont mauvaises et de mauvais goût, il n'y a aucune tension, aucune intrigue, aucun fil narratif mais surtout, surtout, surtout : les SCENES SONT LONGUES. Certaines blagues durent PLUSIEURS MINUTES. A quel moment ne se sont-ils pas rendus compte de l'extrême lenteur de ce film ? Ce film est looooong et donne vraiment l'impression qu'il ne va jamais finir.
C'en est trop pour nous. Les doigts pleins de cheddar, nous ne parvenons plus à boire suffisamment vite, tant le niveau catastrophique des blagues atteint son paroxysme : "Waka waka, héhé" ; "libéré, délivré", "Aladinde" ou encore la célèbre bataille de génies. Ces petites pépites ont au moins le mérite de nous rendre saouls.
Puis, lorsque nous pensions atteindre le coma éthylique, le film se dit que "tiens, on finirait pas en fait ? Non parce que là on va droit dans le mur, on sait pas du tout comment terminer" et hop, ni vu ni connu, on nous glisse une fin écrite en 4 minutes aux toilettes entre deux parties de Candy Crush. Habile Bill.
J'aurais aimé jouer l'avocat du diable mais il n'y a malheureusement pas grand chose à sauver dans ce film. Même les gosses à côté de moi ne riaient pas tellement : ça n'est drôle pour personne et la fin donne réellement la gerbe (à moins que ça ne soit que le cheddar).
Je sais toujours pas si le mal de tête du lendemain est dû à mon retour à 4h du matin ou au personnage d'Eric Judor.