Aladdin
7.5
Aladdin

Long-métrage d'animation de John Musker et Ron Clements (1992)

Toujours dans l'optique de rattraper mon retard cinématographique, en visionnant tous les grands classique d'animation Disney que j'ai loupé plus jeune, je me suis lancé dans le visionnage d'Aladdin. C'est un film qui mélange les genres, film d'aventure, romance, comédie musicale et de l'humour ... beaucoup d'humour. Sorti en 1992 et inspiré du conte des Mille et Une Nuits, ce classique des studios Disney propose un dépaysement total, des personnages charismatiques, des chansons qui restent en tête (Ce rêve bleu) et bien sûr une histoire d’amour, sans quoi un Disney ne serait pas un Disney. Mais ici, il n'y a pas de princesses à sauver ni de beaux princes charmants. Jasmine est tout au contraire une femme forte et indépendante, qui n'a pas besoin de prince. Quant à Aladdin, c'est un jeune homme pauvre et insouciant, qui ne s'imagine pas épouser une princesse (ou alors seulement en rêve).

Aladdin et son fidèle ami Abu, un singe malicieux et espiègle, se retrouve en possession d'une lampe magique, renfermant un génie qui peut exaucer tous ses souhaits. C'est l'occasion inespérée d’échapper à son destin de gamin des rues et d'épouser Jasmine, la princesse ainsi que la fille du Sultan d'Agrabah. Mais Jasmine n'est pas une princesse comme les autres, elle refuse d'épouser les prétendants que lui présente son gentil paternel. Et puis, il y a le conseillé de son père Jafar, un sorcier fourbe et sournois qui complote en douce pour devenir sultan à la place du sultan. Jafar est accompagné de son inénarrable perroquet Iago (fourbe et sournois comme lui) et tous les deux forment un redoutable duo d'antagonistes pour Aladdin.

Aladdin peut être vu comme un long cartoon d'1h30 et ça tombe bien, car moi j'adore les cartoons époque Warner Bros (Tex Avery et les Looney Tunes). Le rythme est endiablé et sans temps morts. C'est hilarant, principalement grâce au personnage du génie et du duo Jafar-Iago qui sont les principaux rouages comiques du film. Aladdin est vraiment très drôle, le plus délirant et drôle de tous les Disney. Résultat, la romance entre Aladdin et Jasmine risque de vous paraître quelque peu secondaire, une fois que vous aurez goûté aux purs délires imaginés par les scénaristes.

Aladdin c'est aussi une histoire d'enfermement. Le génie est enfermé dans sa lampe, condamné à exaucer les vœux des petits chanceux qui la frotte. Jasmine quant à elle est enfermée dans son palais, condamnée à épouser un prince qu'elle ne veut pas. Et puis, il y a Aladdin qui est enfermé dans sa condition de "misérable". Iago lui aussi est enfermé dans sa condition de sous-fifre aux ordres de Jafar. Sans oublier le Tapis magique enfermé dans la caverne aux merveilles. L'enjeux pour tous les personnages du film, c'est de se libérer de son carcan.

Que ce soit au niveau des chanson, du trait des personnages, de l'animation ou de certains décors, Aladdin emprunte énormément à d'autres grands classiques d'animation Disney. Mais ça, ce n'est pas nouveau et ça ne nous étonnera pas, ils ont toujours procédé comme ça, en recyclant des idées passées. Le plus surprenant, c'est de voir des séquences entières copiées sur d'autres films, comme lorsque Aladdin s'avance dans la caverne aux merveilles, une séquence qui ressemble fortement à celle dans Indiana Jones et le temple maudit (film que j'ai revu récemment) qui voit Indy affronter des pièges mortels, des esprits vengeurs et le cruel prêtre Mola Ram. Mais plus encore qu'Harrison Ford, c'est de Tom Cruise que se sont inspirés les artistes du film pour dessiner les contours du visage d'Aladdin. Quand on est courant, après c'est difficile de ne pas voir le visage de Tom Cruise sur le personnage d'Aladdin.

Pour revenir à l'aspect cartoon du film, il faut mentionner le personnage du génie, car la vraie star du film, c'est bien lui le génie. À chaque fois qu'il apparait à l'écran, jaillissant de la lampe magique, il déclenche des fou-rires incontrôlés. Il se permet toutes les transformations et ceci, bien souvent, en brisant le quatrième mur. Il peut prendre l'apparence d'objets, en se transformant en avion, en sous marin ou en escalier. Selon son imagination, Il devient hôtesse de l'air, présentateur télé, tailleur d'habits ou maitre d'hôtel. Il imite également des célébrités, Arnold Schwarzenegger, Robert De Niro dans Taxi Driver, Superman, Jerry Lewis, Jack Nicholson et Robin Williams himself. Mais l'idée de "génie" c'est bien évidemment d'avoir choisi Robin Williams pour faire la voix du génie (Richard Darbois en VF) ! Robin Williams EST le génie et le génie EST Robin Williams.

C'est la première fois que je vois Aladdin, donc point de nostalgie pour moi. Malgré tout, j'ai quand-même réussi à replonger en enfance, car le film arrive toujours à vous surprendre, on ne s'ennuie pas une seule seconde et les personnages sont tous attachants (Aladdin, Jasmine, Abus, le tapis magique et le génie) et/ou très drôles (le génie encore une fois et le duo Jafar-Iago). Même plus de 30 ans après, il demeure techniquement remarquable, tant du point de vue des dessins d’une grande finesse, que pour son animation d’une fluidité parfaite. Non vraiment, Aladdin est une réussite totale.

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le 20 juin 2024

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lessthantod

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