Albator 84: L'Atlantis de ma jeunesse
7.3
Albator 84: L'Atlantis de ma jeunesse

Long-métrage d'animation de Tomoharu Katsumata (1982)

Albator... toute ma jeunesse et personnage ô combien fascinant, avec son allure unique et son grade de Pirate de l'Espace.


A mon sens, sa meilleure représentation aura été la série Albator 84, notamment plus abouti que la première version et le film L'Atlantis de ma Jeunesse en est le prologue, expliquant quelques points et posant le contexte de l'histoire.


Le postulat de base est d'ailleurs en lui-même totalement passionnant, se déroulant à l'aube du 31ème siècle, on y trouve une Terre envahie et réduite à l'esclavage par les humanoïdes, où seule une onde radio tente de se rebeller, et c'est là qu'intervient Albator. L'histoire est d'une immense richesse, tout comme les personnages, et ils sont tout simplement passionnants à suivre. C'est là l'une des plus grandes qualités de cette franchise, de vrais figures arrivent à exister (et bien plus que ça) malgré l'imposant charisme d'Albator.


Alfred, Esmeralda, La Rose... ils sont tous aussi intriguants qu'attachants pour les bons, face à la cruauté des mauvais, dans ce combat dont le manichéisme n'est jamais lourd ou dérangeant. Ils véhiculent des émotions et des valeurs, on se prend d'affection pour eux et on est prêt à les suivre dans la galaxie toute entière, tandis que leurs rapports et évolutions sont très bien écrits et surtout retranscrits, tout comme les voix-off.


Il y a dans cette oeuvre un vrai romantisme, une ambiance prenante et désespérée capable d'en faire oublier les quelques potentiels failles (quelques excès dans les réactions, des arrières plans qui sont parfois un peu trop stoïques...). On est immergé au cœur de cette aventure au point de ne plus penser au reste, et c'est en partie grâce à la mise en scène d'Hirokazu Onaka, combinée à la remarquable bande-originale, d'une grande force et beauté et tout simplement l'une des meilleures que j'ai pu entendre dans un film.


On dénote aussi un grand nombre de bonnes idées, tant dans les graphiques que dans certains éléments scénaristiques. C'est souvent sombre et désespérée, comme dans toute bonne oeuvre post-apocalyptique (ou presque), et, à l'image du flash-back, initial, les dessins sont sublimes et participent à l'atmosphère dure, noire, mature et triste du film. Tout est magnifiquement mis en scène, que ce soit les planètes, les vaisseaux ou la terre et de nombreuses séquences sont mémorables à l'image du final, de la révolte ou encore de la rencontre entre Albator et Alfred.


Tomoharu Katsumata signe avec Albator 84: L'Atlantis de ma jeunesse une oeuvre tout simplement passionnante et d'une rare noirceur, teinté d'une certaine mélancolie et d'un romantisme prenants et émouvants. On y découvre les prémices de ce personnage ô combien fascinant et de ses acolytes, le tout avec une bande-originale d'une rare puissance et des dessins souvent aussi sombres que sublime.

Créée

le 31 mars 2017

Critique lue 1.1K fois

18 j'aime

4 commentaires

Docteur_Jivago

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

18
4

D'autres avis sur Albator 84: L'Atlantis de ma jeunesse

Albator 84: L'Atlantis de ma jeunesse
cinemusic
8

Les origines d'Albator

Un jeune pilote,Albator, et un ingénieur,Alfred, se rencontrent à une époque où la Terre est occupée par des humanoïdes.Ensemble ils partent dans le vaisseau l'Atlantis pour tenter de sauver la...

le 4 août 2018

3 j'aime

Albator 84: L'Atlantis de ma jeunesse
Boubakar
9

Prélude à Albator 84.

Il faut se rappeler que nous avons eu droit à ce film lors de la diffusion de la série TV. En effet, les diffuseurs l'avaient découpé en cinq épisodes juste avant de voir les 22 épisodes et que, plus...

le 28 déc. 2012

1 j'aime

1

Du même critique

Gone Girl
Docteur_Jivago
8

American Beauty

D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...

le 10 oct. 2014

172 j'aime

35

2001 : L'Odyssée de l'espace
Docteur_Jivago
5

Il était une fois l’espace

Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...

le 25 oct. 2014

163 j'aime

47

American Sniper
Docteur_Jivago
8

La mort dans la peau

En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...

le 19 févr. 2015

152 j'aime

34