Un polar qui joue sur les nerfs, les faux-semblants et la psychologie des personnages
Ne vous fiez surtout pas à son titre (on jurerait avoir affaire à une Série B ou à un nanar dans lequel il serait question d'un alligator albinos), car en réalité, il s'agit d'un polar et plus précisément un huis clos dans lequel il est question de trafiquants d'armes et de cambriolage. Pour son premier long-métrage, l'acteur Kevin Spacey s'est offert un casting quatre étoiles en convoquant pour les rôles principaux : Matt Dillon, Gary Sinise, William Fichtner, Faye Dunaway & Viggo Mortensen ! Avec une distribution pareille et pour un premier essai derrière la caméra, cela force le respect, surtout lorsque l'on voit ce qu'est devenu le film et constater que plus de dix ans après, ce dernier n'a pas pris une seule ride, c'est tout bonnement surprenant. Dès le début du film, Kevin Spacey nous bluffe avec un remarquable plan aérien (lors de la séquence du carambolage), si le début du film se déroule en extérieur, les trois-quarts d'Albino Alligator (1997) se déroulent en huis clos, laissant monter petit à petit la tension entre tous les protagonistes (clients du bar et preneurs d'otages). Le scénario s'avère simple à première vue mais en réalité il est très intelligent puisqu'il s'agit d'un énorme quiproquo dont nous ne révèlerons rien afin de ne pas spoiler l'intrigue. Un polar qui joue sur les nerfs, les faux-semblants et la psychologie des personnages, une véritable réussite de la part de Kevin Spacey.
http://qr.net/ivn