In otio veritas
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Il y a des films comme celui-là que l'on doit voir depuis des années parce qu'ils font partie de cette liste interminable d'oeuvres à découvrir ou tout simplement parce qu'on nous les a recommandés. Alexandre le bienheureux était l'un de ces films, film qu'avait adoré ma grand-mère maternelle qui rêvait de faire comme le fameux Alexandre, soit vivre dans son lit sans jamais plus le quitter.
Par ce générique de début à base de plans divers d'un chien courant dans les champs sur fond musical composé par Vladimir Cosma et interprété par Isabelle Aubret, j'ai été immédiatement transportée dans l'univers enchanté d'Yves Robert. Il ne m'en fallait pas beaucoup plus pour être conquise!
C'était sans compter l'admirable Philippe Noiret, acteur qui a égayé mon enfance avec ses incursions dans le cinéma italien comme par exemple chez Giuseppe Tornatore en 1988 (Cinema Paradiso) ou chez Michael Radford en 1994 (Il postino) et que j'ai re-découvert, plus tard, au lycée chez Louis Malle avec Zazie dans le métro (1960).
Dans les bottes du cultivateur-fermier qu'est Alexandre, Noiret nous propose une prestation inoubliable. Sa nonchalance et sa bonhommie nous font sourire du début à la fin et tout comme ses amis agriculteurs dans le film, on aimerait nous aussi suivre le mouvement et tout abandonner pour rejoindre notre lit sans se soucier des impératifs.
On savoure avec gourmandise de voir cette petite communauté être chamboulée par le choix d'un homme à ne plus répondre aux attentes imposées par la société. On s'inquiète d'abord, on l'admire ensuite pour son audace et on l'envie aussi pour cette facilité avec laquelle il suit ses envies sans se préoccuper de ce que l'on va penser de lui.
C'est bienheureuse que j'ai regardé ce film et c'est bienheureuse que je vous conseille de le découvrir à votre tour!
En bonus : un jeune Pierre Richard qu'on aperçoit que furtivement mais qui nous marque par sa manière si particulière de manier son corps.
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Créée
le 8 sept. 2020
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