Les bruits du Caire
On peut toujours compter sur le cinéma égyptien. Même moins engagé que les derniers films issus du pays, Ali, la chèvre & Ibrahim témoigne à sa façon des difficultés rencontrées par une société...
le 9 juin 2017
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On peut toujours compter sur le cinéma égyptien. Même moins engagé que les derniers films issus du pays, Ali, la chèvre & Ibrahim témoigne à sa façon des difficultés rencontrées par une société dont les espoirs n'ont pas été à la hauteur du mouvement révolutionnaire. Le film de Sherif El Bendary, son premier long-métrage, suit la route de deux individus dont la rencontre va les faire évoluer vers l'acceptation de leurs traumatismes. Un schéma classique, en grande partie sous forme de road-trip, du Caire au Sinaï en passant par Alexandrie, qui a pour lui de faire preuve d'originalité et de réserver son lot de surprises. Les dialogues ne sont pas toujours à la hauteur mais l'interprétation est excellente et le film mixe avec un certain bonheur mélancolie et humour, tout en gardant une légèreté de bon aloi. La chèvre est plus qu'un personnage secondaire, son caractère presque humain sert à éclairer ce conte oriental et orientable qui prend parfois le virage de l'absurde sans perdre de vue son message humaniste. On retiendra le travail sur le son avec l'évocation d'acouphènes stridents qui polluent la vie de l'un des deux héros de cette fable. Ali, la chèvre & Ibrahim est en somme une sorte de cousin arabe de Les bruits de Recife, en plus dégingandé. Avec au passage, une manière de rendre hommage au petit peuple du Caire, à l'image du cinéma de Chahine.
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le 9 juin 2017
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