Voilà, c'est la métaphore adéquate: une carte postale. C'est très jolie la photo, ça vend du rêve et pleins de belles promesses... mais derrière, y' a pas grand chose d'écrit, sinon qu'un résumé de souvenirs qui se termine par un petit "Bisous". Ce film, hélas, est pareil.
Visuellement, Burton lâche complètement la purée en effets spéciaux. A ce stade, il aurait été plus logique de faire le film entier en stop motion capture... Dans un premier temps,c'est agréable, on est impressionnés par les moyens mis en œuvre et tout. Mais vient le moment où on se demande ce que, concrètement, le réalisateur avait d'autre choses à faire du coup. Parce qu'à part les effets spéciaux, il y a quoi ?
Un gros "Fuck" à Lewis Caroll, déjà. Après Peyo avec "les Schtrompfs", ils se torchent de nouveau avec un classique littéraire français, je ne comprend pas cet acharnement, ni comment les héritiers respectifs peuvent les laisser faire comme ça... Le scénario n'a rien de la douce Folie du livre original, en témoigne le Chapelier qui a perdu toute sa classe. Et inutile de parler de l'introduction avec ce mariage entre bourgeois (fiancé à peine caricaturé), et la conclusion où Alice se met à danser sans aucune raison... Souillé. Les acteurs font le boulot, Depp essaie de refaire les miracles qu'il avait fait avec Sparrow il n'y a pas si longtemps, mais il cabotine beaucoup. Bonham Carter est écrasée par les effets spéciaux, les autres par la direction artistique qui ne s'intéressaient visiblement pas à eux.
En bref, c'est joli à voir, mais une fille est toujours plus belle lorsqu'elle a des choses passionnantes à dire.