Alice au Pays des merveilles, c'est la créativité asservie au numérique. Tout est beau, tout est propret, enfin presque car il faut bien le dire : ça finit par piquer aux yeux. Tim Burton noie sa patte dans un conte à l'identité forte au départ et broie cette dernière au passage, si bien que l'on cherche veinement ce qui fait la maestria de Caroll comme de celle de son metteur en scène.
Le conte offre sans nulle doute suffisamment de matière au départ, pourquoi ce parti pris scénaristique Narna-iesque si enfantin et niais ? Pourquoi ne pas se montrer plus fidèle à l'oeuvre de base pour offrir quelque chose de plus authentique ? Quel intérêt de tout ceci si ce n'est ce festival d'effets spéciaux et de 3D ? Tim Burton prostitue son talent. Il peut faire et a déjà fait beaucoup mieux. Lewis Caroll mérite lui aussi beaucoup mieux.
Les acteurs font de la peine, Depp en tête avec un rôle comme il en a eu des tas depuis des années.
Non la seule qualité de ce film en est vraiment l'esthétique, quoiqu'il faille apprécier...