Comme beaucoup de monde je pense je ne connaissais absolument pas Alice Guy. Heureusement grâce à ce documentaire j'ai découvert cette pionnière du cinéma, la première femme réalisatrice du monde. Léon Gaumont qui vend des appareils appareils photo et le chronophotographe concurrent des tout jeunes cinématographe des frères Lumières et kinotoscope de Thomas Edisson, mais les ventes sont difficiles. Sa nouvelle secrétaire lui propose de faire un film pour vanter les mérites du chronophotographe. Devant ce premier succès avec l'accord de son patron Alice Guy va réaliser pendant 10 ans des dizaines d'autres films. Avec quelques autres réalisateurs elle va inventer les premières techniques de réalisation et aider au perfectionnement des appareils de prise de vue. Elle signe même le premier "péplum" de l'histoire du cinéma avec un film de 35 minutes sur la vie de J.-C. .En 1907 Léon Gaumont envoie le mari d'Alice Guy en Amérique comme commercial. Alice décidée à continuer à faire du cinéma devient réalisatrice et productrice aux Etats-Unis, en tournant des films progressistes. Malheureusement après 10 ans de carrière aux Etats-Unis, les dettes de son mari la contraignent à vendre et à rentrer en France. Mais en France, Léon Gaumont sans doute par misogynie a tout fait pour l'effacer de la mémoire du milieu et l'empêcher de récupérer ses films. Ce n'est que dans les années 60, qu'elle sera honorée par Louis Gaumont et interrogée par un journaliste.
Je recommande aux cinéphiles qui ne la connaîtrait pas de voir ce documentaire sur l'une des pionnières du cinéma, qui parce qu'elle était une femme n'a pu poursuivre sa carrière, ni même faire valoir ses droits. Ce n'est qu'après sa mort que de rares personnes s'acharneront à retrouver ses films et à prouver son rôle dans l'histoire du cinéma.
Très bien réalisé le documentaire alterne entre des images de films, des crayonnés, le témoignage d'historiens et le témoignage filmé d'Alice Guy, quelques années avant sa mort. Le seul reproche que je pourrais faire est de ne pas avoir consacré quelques minutes de plus à la vie d'Alice Guy après sa carrière de cinéaste.