Qu'est-ce qu'elle attend la p'tite lady?...
... (en espérant que Vivien Savage ne me réclamera pas de droits d'auteur).
Qu'est ce qui peut bien me pousser à reprendre la plume? La redécouverte d'un bonhomme qui a facilité l'accouchement de l'amour du cinéma que je portais déjà en mois (et depuis plus de 9 mois!).
Chaque vision de ses films a enchanté l'adolescent que j'étais et l'a convaincu que son avenir ce serait le cinéma ou NO FUTURE!!!
Aujourd'hui sur un coup de tête je décide de découvrir une des pièces qui manquaient au puzzle que forme la filmographie de Martin Scorsese. Et quelle pièce mesdames et messieurs: A FUCKIN MASTERPIECE! (j'ai piqué cette expression à une critique d'un autre film de Scorsese, mais vous n'aurez qu'à parcourir SC par vous même bande de petits malins)
Alice ce sera Ellen Burstyn mais pour le moment ça pourrait être Dorothée chantant une dernière fois sur le domaine de Tara. Puis un jour Alice s'est mariée, et là finies les merveilles. Face à un mari indifférent et un gamin hyperactif qui jure comme un charretier, Alice a perdu ses ambitions de devenir chanteuse et n'aspire plus qu'à ne pas déplaire à son mari. (Époque bénie où la femme savait où était sa place... Trêve de nostalgie!)
Puis un jour, le destin libère Alice et son gamin. Et là, PAN! Question à 1000 balles: après des années de soumission envers son mari, celle ci pourra t-elle mener une vie sans homme?
Je dois avouer que face au synopsis je m'attendais à m'emmerder un petit peu mais seulement voilà, Scorsese nous laisse sur le cul face à sa réalisation dynamique, nous embarque dans ce voyage d'une femme en quête à la foi de liberté, d'indépendance et de dignité. Puis finalement jusqu'à l'homme idéal... (décidément pas le point qui m'intéresse le plus)
Le film alterne magnifiquement les scènes touchantes (comme celle où Alice rentre et annonce à son fils qu'elle a trouvé un emploi mais pas celui qu'elle escomptait) et des éclats de rire biens venus.
"Alice n'est plus ici" ou le film qui aurait pu être un tire larme peu scrupuleux si Marty n'avait pas été aux commandes. (Étonnant dans la mesure où son prochain film est quand même plus destiné aux dépressifs. Mais si! Tu sais duquel je parle).
Petit bémol: à la question "Alice peut elle vivre sans homme?" la réponse semble assez négative. En effet si Alice semble pouvoir se débrouiller seule (même si c'est avec difficulté) elle ne peut faire autrement que de tomber dans les bras de Kris Kristofferson. Attention, je kiffe Kris mais là son personnage et sa décision ne me paraissent pas spécialement réaliste mais bon je vais pas me la jouer féministe (manquerait plus que ça!) et je vais pas bouder mon plaisir face à cette petite perle qui peut faire rougir "Thelma et Louise".