Alors qu’Ellen Ripley (Sigourney Weaver) rentre chez elle avec les survivants du deuxième épisode, un alien qui s’est glissé à bord provoque un court-circuit. La capsule dans laquelle se trouve vivant se crashe alors sur une planète proche, laquelle est occupée par un pénitencier de haute sécurité. Seule survivante de l’accident, Ripley est recueillie par le médecin du pénitencier (Charles Dance). Mais elle n’est pas arrivée seule sur cette planète…
Fidèle à la règle d’or de chaque suite, on prend les mêmes et on recommence ! Après James Cameron, c’est David Fincher qui s’y colle, pour son premier film en tant que réalisateur. Il y fait déjà preuve de son sens puissant de la mise en scène et de son goût pour les ambiances noires et glauques. Toutefois, ce genre d’ambiance passe beaucoup mieux dans le film d’action que dans le thriller, d’autant plus que Fincher s’appuie sur son directeur de la photographie Alex Thomson, qui fournit un travail d’une esthétique incroyable.
Alors que dans le film précédent, Cameron faisait l’erreur de multiplier les aliens, les rendant vulnérables à la moindre balle de pistolet, Fincher, lui, revient à la recette de Ridley Scott, à savoir introduire un alien unique dans la base, et donc invulnérable (on remarquera que, par précaution, il a fait retirer toute arme à feu du pénitencier). Si l’invulnérabilité de l’alien n’améliore guère la crédibilité du film, il en augmente considérablement la tension. De fait, contrairement au futur Prometheus, la suggestion est ici de mise, rendant la menace encore plus impalpable.
Alien 3 constitue donc un louable retour aux sources, d’autant plus appréciable que Fincher sait encore y rester dans les limites du bon goût. Dommage qu’il ait justement renié ce qui s’avère sans doute son meilleur film…