On connaît les soucis de production de Fincher qui n’a pas eu totalement carte blanche (et c’est un euphémisme) pour ce troisième volet. Il va jusqu’à le renier. Pourtant, j’ai une petite préférence pour la vision de Fincher comparé à la vision de Cameron.
Ici, on retire l’artillerie lourde pour laisser place à un film beaucoup plus bavard qui va engager de nombreuses réflexions sur la religion. Le plan final les bras en croix en est l’apothéose. David Fincher nous distille des oppositions intéressantes sur la vie et la mort : Ripley qui met au monde et pour qui on est désolé, Ripley qui ne cherche qu’à mourir. Un contrepied vraiment intéressant pour faire passer son message. J’aime aussi cette photographie un peu crade, permettant de nous faire comprendre que l’espoir d’un monde n’est meilleur n’est plus.
C’est un épisode très proche de notre société actuelle, avec ses différents problèmes. Un film qui transpose intelligemment les relations entre les haut placés et les autres. Une vision pas franchement optimiste. Un épisode totalement sous-estimé et qu’il faut réhabiliter.