La saga est flinguée à tous les points de vue ; j'ai vu ce film 3 fois de mon plein gré pour essayer de positiver mais définitivement rien ne passe, quand je le regarde je me sens comme une pute à la messe.
Les personnages sont des absurdités ambulantes, quand ils ne sautent pas carrément à pieds joints dans la caricature la plus grossière; j'allais dire "Ne parlons pas de Ripley", mais si, parlons-en : transformée en véritable armoire à glace pour l'occasion, elle ferait pisser à son froc Terminator, sa seule vraie émotion dans le film étant la peine, quand elle se sert de son arme (pour brûler ses clones et surtout, surtout pour tuer un alien). On se demande carrément si les gens responsables de tout ça se sont fournis chez Saint Maclou pour fumer la moquette par centaines de mètres carrés, on a plus aucun doute sur le fait que c'était carrément des hectares quand on voit le délire absolu au niveau des décors qui sont, il faut bien le dire, ubuesques au point de ne même pas donner l'illusion d'être fonctionnels. Je ne sais pas si des couloirs de vaisseaux spatiaux plus ou moins gouvernementaux sont censés ressembler autant à des coupe-gorges; mais apparemment quelqu'un s'est dit que ça devait le faire.
Outre ces tentatives aussi inédites qu'inabouties, on assiste à une autre catastrophe, et c'est au niveau du scénario qui ravage, laboure littéralement les Aliens précédents, écrasant tout sur son passage, de l'état d'esprit général des films jusqu'à la base de la saga. Le trophée revient à la grande trouvaille du film, inventée après le 30è pot de tournage, de l'alien humain qui défie à la fois la science et la fiction à lui tout seul. Le final enfonce le clou à tel point que tout le monde rentre sur Terre (Ripley n'a pas réussi en quasiment 400 ans trois films et un décès mais en une heure et demie elle a dû avoir la révélation).
Niveau casting le foutage de gueule est international; entre Winona Ryder qui ne ressemble à rien et Dominique Pinon qui est aussi inutile qu'irritant on ne sent aucune cohésion; de toute façon eux-mêmes ne semblent pas y croire du tout.
Et tous les gars qui disent "Bon par contre, hein, c'est Jeunet, on a rien à y redire" me font bien pisser de rire ; c'est hideux du début à la fin ; du gothique minimaliste complètement infâme qui dessert ce film déjà gangrené de partout.
Bon allez, moi je me casse de cette planète, ça commence à craindre.