Le clandestin

Alien, ou le début d'une saga faite de hauts et de bas, dans les mains de maints réalisateurs, dont chacun des films est un genre différent, et donc apprécié ou détesté suivant l'opus.

Mais le premier a une saveur toute particulière. Ridley Scott nous montre une SF très humaine, et arrive à marquer le film de la présence de la bête, à partir du moment où le facehugger s'est attaché à sa première victime cinématographique. De l'éclosion du petit alien (qui au passage semble sourire à sa sortie de poitrine) à son éjection (finalement il aime bien les sorties le gentil monstre), c'est cette ambiance oppressante que l'on retient, où chacun des membres de l'équipage est confronté au xénomorphe. Sans oublier que l'intrigue du film est finalement très humaine: la bête, on doit la ramener vivante, comme si on savait qu'elle existait avant.

En fait, je me suis rendu compte de l'énorme travail accompli par les acteurs et Ridley Scott, qu'après avoir vu Blade Runner, les deux films partageant de nombreux points communs: une musique juste, peu de dialogues pour imprégner de l'ambiance, un monde SF réaliste (par là j'entends plutôt proche de notre époque contemporaine).

Pour ceux qui connaissent aujourd'hui Alien à travers les affrontements avec les Predator, il faut voir ce film, ne pas oublier que ce monstre, à la base, est seul, calculateur, et fait extrêmement peur. D'ailleurs, je ne sais pas si Spielberg ne s'est pas inspiré des Aliens pour le caractère bien trempé des Raptors dans Jurassic Park, les deux bêtes me semblant bien similaires dans leur façon de tuer.