L'enfer a désormais un nom, le Nostromo, la peur a désormais un visage, celui du second officier Kane, lorsqu'en plein repas une douleur intense lui vrille l'estomac et que de cette douleur naît la plus immonde et plus parfaite créature.
Lorsque l'on regarde Alien: le huitième passager ce n'est pas un simple film que l'on visionne mais bien un monument du septième art. Un film qui constitue une étape majeur dans la science-fiction et qui invente les codes de narration du film d'horreur. Alien, c'est aussi la création d'un mythe, le xénomorphe, monstre né de l'imagination fertile de Hans Ruedi Giger dont l'animalité n'a d'égal que sa cruauté.
Face à cet étranger, sept membres d'équipage apeurés, déboussolés et interdits dont l'unique but, l'unique mission est de survivre. A la tête de cet équipage disparate, on découvre Ellen Ripley, sorte de David du 22ème sicècle face au Goliath xénomorphe qui avec ses faibles moyens va tenir la dragée haute au nouveau roi de la chaîne alimentaire.
L'Alien de Ridley Scott est donc ce que le septième art peut offrir de plus sombre, viscéral et marquant. Le premier chapitre de la plus grande mythologie de science-fiction à ce jour, qui nous livre un constat simple et limpide : dans l'espace personne ne vous entendra crier...