Alien : le 8ème passager est pour moi un des meilleurs films spatiaux. Avant de raconter l'étrange histoire de cet être venu d'une autre planète, c'est une œuvre d'ambiance. Et une ambiance hors du commun. Ridley Scott a su accentuer tout le pouvoir de son film sur le vaisseau, le Nostromo qui, personnage à part entière, devient encore plus terrifiant que la bestiole elle-même. Suintant, humide, labyrinthique, bruyant, il déroule ses kilomètres de tuyaux et de conduits sombres. Il paraît presque parfois constitué de tissus organiques.
L'histoire est simple mais magnifiée par la caméra de Scott. L'équipage d'un vaisseau cargo est réveillé de son « hyper-sommeil » bien avant d'arriver sur Terre. Le motif : « Maman », le cerveau, les yeux et les oreilles dudit vaisseau a détecté un signal provenant d'une planète inconnue. SOS ? Avertissement ? Personne ne le sait, mais il faut aller vérifier.
Ce qu'ils trouvent au cœur de ce nouveau monde est surprenant, et bien vite terrifiant.
Avec une des scènes de tablées les plus connues de l'histoire du cinéma, Alien nous fait entrer dans une angoisse latente qui ne nous quittera qu'à la toute fin du film et nous dévoile enfin la sublime créature, toujours imitée, jamais égalée. Avec un corps humain, une queue reptilienne et une tête remarquablement dessinée, elle pousse aux plus effrayants fantasmes tout le long de l'œuvre. Sa première apparition, quasi invisible entre des chaînes qui se balancent du plafond, fait presque frissonner de plaisir.
Pour ma part, j'adore particulièrement les 20 dernières minutes du film avec la rencontre finale entre Ripley (Sigourney, petite culotte !) et l'Alien qui me fait grincer des dents à chaque fois.
De bout en bout, c'est un gros 10/10. Un film délicieusement horrifique et angoissant.