Le succés critique des Duellistes permet à Ridley Scott de s’engager sur une oeuvre de SF particulièrement ambitieuse. Une oeuvre qui, dés le départ, sent le chef d’oeuvre…
Pourtant, Ridley Scott n’est pas le premier réalisateur envisagé. C’est le coscénariste Walter Hill qui doit d’abord le mettre en scéne. Devant l’ampleur de la tâche, il se désiste et plusieurs autres sont envisagés. Des metteurs en scénes talentueux qui, eux aussi, ne souhaitent pas se lancer. C’est donc finalement RS qui hérite du projet. Il se lance alors à corps perdus dans l’histoire de l’équipage du Nostromo, un remorqueur interstellaire, qui aprés avoir atterri sur une petite planéte pour enquêter sur la possibilité d’une vie extra-terrestre comme les ordres le demandent, en raméne bel et bien une. Et pas la plus amicale.
Ce qui est au départ une banale série B prend une ampleur inattendu dés les premiéres phases, et dés que les membres de l’équipe prennent conscience du potentiel du projet. Ainsi, le design de toute les séquences extra-terrestres et des créatures est confié à l’artiste suisse H.R. Giger., le casting fait appel à quelques acteurs déjà bien connu pour entourer la débutante Sigourney Weaver (Ian Holm, John Hurt, Tom Skeritt, Harry Dean Stanton…) et tout est pensé au millimètre. Chaque plan de caméra, chaque choix est réfléchi pour ce qu’il est et les sensations qu’il souhaite donner au spectateur.
C’est ainsi que l’on assiste à l’un des films d’horreurs les plus impressionnants jamais réalisé, et qui n’a pas vieillit d’un poil, même plus de 35 ans aprés sa sortie !. Ses effets organiques, son rythme parfaitement étudié (même les 45 minutes d’expositions) et son design en font encore aujourd’hui un film fascinant sur bien des points. Pas les plus scientifiquement probable, et c’est assumé, mais un film d’horreur qui reste diablement stressant, dont la créature est devenu un mythe, tout comme son héroïne, toujours aussi grandiose aujourd’hui. Un chef d’oeuvre incontestable qui a sa place chez tout le monde !