Je ne m'appelle pas James mais je vais être franco : la saga Alien ne m'a jamais accroché. J'ai dû en voir un ou deux, il y a plus de vingt ans, et pis c'est tout...
Mais maintenant que je navigue fièrement sur SensCritique, je ne suis plus le même homme. J'ai un devoir. Un devoir de partage. Mais aussi un devoir envers moi-même. Le devoir d'être le plus complet possible afin que mes abonnés - que dis-je, mes fans - sachent. Oui, j'ai pété un câble ! Mais ça c'est parce que yesterday j'ai maté The Neon Demon. Un shoot de narcissisme. Tous les mythes fondateurs du 7ème art doivent donc être vus, revus et réévalués. Et après m'être tapé l'épisode 4 de la saga, bein je me suis finalement rendu compte que c'était peut-être pas si mal, Alien. Me voici donc à l'attaque du premier épisode réalisé par Ridley Scott, encensé par le bon peuple du site précité, à mes risques et périls !
Et ça commence assez mal. En fait, je me suis plutôt emmerdé avant et pendant la phase d'exploration de cette planète où gît le vaisseau spatial émetteur d'un signal de détresse capté par celui de Sigourney (Weaver) et ses potes (la plupart d'entre eux étant également de futurs éminents acteurs). Une planète tellement inhospitalière qu'on n'y voit pas grand-chose. C'est sombre, trop sombre, mais cette "grotte" immense reste quand même, il faut bien le dire, très impressionnante. De la vie organique dans des sortes d'oeufs ? Et hop ! Un peu d'action. Enfin. L'équipage et en particulier le chef scientifique prennent des risques, et c'est le drame. Le 8ème Passager vient d'embarquer.
Un passager adepte du tête-à-tête caustique, dans le genre acide, qui permettra au réalisateur de nous concocter une première scène éblouissante - assez gore - restée culte (pour dire, je m'en souvenais ; et p'tête bien même qu'elle m'a traumatisé gamin). J'ai lu çà et là que les acteurs n'étaient pas au courant de ce qui allait se passer ; et je comprends mieux du coup cette impression de surprise totale ! GG Ridley, surtout que cette petite sauterie se conclura par une fuite à l'anglaise pleine d'humour noir. Mais le film retombe un peu ensuite. Sauf qu'il y a le chat. M'en rappelais aussi du chat. Faut dire que sa tronche devant la bête sanguinaire - et à la mue express - reste elle aussi mémorable.
Et puis le film retombe à nouveau dans un rythme planplan. En fait, Le 8ème Passager c'est un peu ça pour moi : 3 ou 4 scènes absolument géniales un peu perdues au milieu de l'ennui - mais quelles scènes lorsqu'on pense à celle dévoilant la vraie nature du personnage de Ian Holm ! Mais rien par ailleurs ne me captive vraiment sur le fond, et je ne ressens pas non plus d'empathie pour les protagonistes. Aussi, la tension liée à cette bestiole tapie dans l'ombre n'est selon moi pas assez soutenue. Pourtant, il impressionne ce fameux alien (sauf lorsqu'il ouvre les bras dans les conduits, on devine trop le mec déguisé en dessous...) ; mais il manque un petit quelque-chose pour créer la véritable angoisse. Celle qui te scotche.
Le final en deux temps, c'est la même : j'accroche aux éclairages intermittents des couloirs, puis je décroche, et je finis par raccrocher, parce que bon, les petites culottes de l'époque ça avait quand même un certain charme mine de rien. Mais bon, faut pas déconner non plus, le film date de 1979. Et à l'époque, de la bonne SF, ça ne courait pas les rues en pattes d'eph...
Un précurseur bien sympa donc, mais qui n'a quand même pas super bien vieilli je trouve... Même si j'préfère moi aussi la beauté naturelle. ;)