Alien: Romulus
6.4
Alien: Romulus

Film de Fede Alvarez (2024)

Quelle saga. En 1979, un film fait son apparition dans le paysage cinématographique, portant l'étiquette de la science-fiction et de l'horreur : "Alien, le huitième passager". Après son accueil tiède, il domine les premières places du box-office. Deuxième long-métrage pour le réalisateur Ridley Scott qui initie le premier opus de la saga scénarisée par Dan O'Bannon et dont on doit le monstre le plus emblématique du 7e art à Hans Ruedi Giger. De cet opus, un suivant arriva 7 ans plus tard par les mains de James Cameron, puis 6 ans à nouveau avec David Fincher pour que 5 ans ensuite ce soit à Jean-Pierre Jeunet de nous offrir un nouvel Alien. La saga est reprise par Ridley Scott pour deux préquelles, respectivement en 2012 et 2017. Malgré les tentatives multiples de raviver la saga, elle perdait de son intensité et finalement de son essence même.

C'est alors que 7 ans plus tard, le xénomorphe refait son apparition sur nos écrans dans les mains de Fede Alvarez, nom déjà connu du cinéma d'horreur avec "Evil Dead" (2013) et "Don't Breathe" (2016). Cette fois-ci, Ridley Scott conserve une place dans le navire en tant que producteur, là où il n'avait pas de rôle explicite dans les opus qui ont suivis. Et il se pourrait bien que ce mariage particulier entre un fort réalisateur et un producteur expérimenté ait permis la renaissance d'une saga, nous rappelant une fois de plus que le xénomorphe est LA créature d'horreur.

"Alien: Romulus" offre une nouvelle peau, celle d'un scénario moderne et efficace, où en moins de 10 min l'intrigue est engagée. Les motifs de notre héroïne, incarnée par Cailee Spaeny, se justifient en deux plans et un regard. Ce film nous ramène aux premiers frissons que procuraient le premier opus, jouant sur les codes d'une apparition presque jouissive de la créature. Nous revenons également à une intrigue avec peu de personnage en huit-clos: bon terreau d'une angoisse "claustrophobique". Avec le retour des synthétiques, personnages qui ont réussis à s'imposer comme une menace tout aussi importante que l'Alien. Ici incarnés par David Jonsson et Daniel Betts, ces synthétiques se démarquent également. Fede Alvarez apporte une nouvelle couleur plus humaine à ces êtres "vivants".

En d'autres termes, nous avons ici un film puissant, mémorable et rendant hommage à ce qui a fait le grand frisson d' "Alien, le huitième passager" (1979) et "Alien, le retour" (1986), tout en donnant un clin d'oeil aux autres opus. Ceci lui conférant une place de roi où tout le monde retient sa respiration, pousse un cri et se tend tout du long jusqu'à la dernière minute. Une suite pourrait être attendue avec l'incroyable accueil positif et son record au box-office.

MaxMeunier
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de science-fiction

Créée

le 23 août 2024

Critique lue 22 fois

1 j'aime

MaxMeunier

Écrit par

Critique lue 22 fois

1

D'autres avis sur Alien: Romulus

Alien: Romulus
Moizi
2

Crachat au visage

Ce film est un véritable crachat au visage des spectateurs, mais parce qu'il est propret et qu'il ne prend pas de risques (contrairement à Prometheus et Covenant) il ne recevra pas la haine qu'il...

le 28 août 2024

110 j'aime

25

Alien: Romulus
Sergent_Pepper
7

What’s best for the (monsters and) company

La tendance est connue : lorsqu’une franchise a été essorée mais que les studios sont bien conscients d’un reste de potentiel en dépit des déceptions précédentes, rien de tel qu’un bon retour aux...

le 15 août 2024

89 j'aime

16

Alien: Romulus
Waou5Miaou
5

Romulus, suite ou pas, c'est inutile.

N'est pas Ridley Scott qui veut, lorsqu'il s'agit de s'attaquer à un tel Alien. Avec comme passagère l'inoubliable Sigourney Weaver, qui a su graver l'image forte et intelligente d'une femme sensible...

le 28 août 2024

54 j'aime

3

Du même critique

Alien: Romulus
MaxMeunier
8

Son retour ?

Quelle saga. En 1979, un film fait son apparition dans le paysage cinématographique, portant l'étiquette de la science-fiction et de l'horreur : "Alien, le huitième passager". Après son accueil...

le 23 août 2024

1 j'aime

Premier Contact
MaxMeunier
10

Des extraterrestres pour parle de relation humaine

Denis Villeneuve. Il nous a encore offert un film aussi marquant visuellement que sonore. Ce cinéaste canadien s'est frayé un chemin solide et robuste à Hollywood à des images d'une puissance...

le 25 août 2024

Eternal Sunshine of the Spotless Mind
MaxMeunier
10

Bien plus qu'une histoire d'amour...

Ce film est tellement dans mon coeur, qu'à la place de vivement vous conseiller de le visionner, je vous propose ici une analyse sur la construction de l’empathie. Je vais me concentrer sur la...

le 23 août 2024