Longtemps mentionné, longtemps repoussé, longtemps espéré... Enfin ça y est ! Alien 5 est là ! (Prometheus et Covenant ne comptent pas vraiment, bien que très bons, parfaitement jevousemmerde). M'en fous de l'article de merde de JVC qui me dit de pas aller le voir, m'en fous qu'il sorte un jour où je bosse, j'irai le voir ! À la séance de 22h s'il le faut ! Là où d'habitude y'a jamais personne mais comme par hasard aujourd'hui si ! M'en fous !
C'est Alien, quand même.
Alors, que penser de ce nouvel opus, censé "revenir aux sources" ? Le retour aux sources est effectivement là. On appréciera le côté rétro-futuriste qui a fait les beaux jours du premier opus et d'Alien Isolation, on frissonnera d'anticipation lors de la scène du (que dis-je, des) facehugger et celle, inévitable, du chestbuster, et on se chiera dessus dès lors que l'alien aura atteint sa pleine maturité et prendra un malin plaisir à n'apparaître que lorsqu'il est déjà trop tard. Le tout dans un rythme effréné, une ambiance sonore pesante et insoutenable (dans le bon sens du terme) et un florilège de tout ce qui a permis à Alien de s'imposer comme une licence culte.
Car plus qu'un film, Romulus c'est surtout une lettre d'amour à la saga. Faite par un grand fan d'horreur et de xénomorphe qui a parfaitement compris comment on fait un film Alien qui saura ravir les fans sans provoquer des levées de boucliers par paquets de dix. On pourra peut-être lui reprocher un scénario un peu simple (pas simpliste, c'est pas pareil) et assez similaire à l'original de 1979, mais dois-je vous rappeler cette horreur ? Car après tout, l'essence de la saga, c'est du survival horror dans l'espace, rien de plus, rien de moins. Et c'est ce que Romulus fait avec un certain brio, n'allant pas forcément dans la facilité (les clichés sont tant rares que bien utilisés) mais n'oubliant ses racines.
Et cerise sur le gâteau, le film réalise l'exploit de se rattacher non seulement au film original, mais aussi à Prometheus et Covenant, avec la mention et l'apparition de l'Agent chimique A0-3959X.91 – 15 (la bouillasse noire qui fait des trucs pas jojos), avec même le thème de Prometheus lors de sa découverte, par nul autre Ash, l’androïde enfoiré de l'original (l'effet spécial pour modéliser le visage de l'acteur décédé est peut-être le moins réussi du film, mais allons, ça reste très correct).
La fin, qui fait beaucoup penser à Alien Resurrection avec sa créature mi-humaine mi-alien (grotesque mais terrifiante), est peut-être un peu convenue et étirée, et le rythme en souffre un peu trop, c'est d'ailleurs ce qui me fait mettre un 9 et non un 10.
Alors voilà, c'est ça Romulus. Pas vraiment un film qui va explorer une nouvelle voie dans l'univers déjà établi, pas non plus une porte ouverte vers une chiée+10 de nouveaux métrages, juste une œuvre qui fait une sorte de bilan de tout ce qui a été fait sur cette cultissime saga en ne gardant que le meilleur, une lettre d'amour à ce monstre baveux qui non, décidément, ne peut pas être dressé pour en faire une arme, n'insistez pas, et un bon moyen de réconcilier les fans de l'original (ces enfoirés, parfaitement jevousemmerde) après Prometheus et Covenant.
Oui, allez le voir.
C'est Alien, quand même.