C'est juste incroyable à quel point on peut faire un parallèle entre ce film et la saga originelle... Comme elle, on part sur d'excellentes bases et on espère énormément pour le grand final et, comme elle, ça se finit d'une manière tellement décevante qu'on en vient presqu'à avoir des regrets d'avoir cru en l'histoire...
Parce qu'en soi-même, le début de ce film est tout bonnement excellent. On y croit, le scénario est plutôt bien géré et bien emmené par un casting bien choisit, on a une ambiance qui s'installe assez rapidement, malgré quelques erreurs de caractérisation de personnages, le travail sonore est réellement bon (c'est d'ailleurs bien la seule chose qui restera bonne jusqu'à la fin du film.) et le visuel est vraiment bon aussi... Jusqu'au premier crash qui nous fait totalement sortir du film : qu'est-ce que c'est que cet effet dégueulasse sur le personnage de Ian Holm ? C'était vraiment nécessaire que ce soit lui, histoire qu'il y ait un petit peu de cohérence dans votre bordel ? Rassurez-vous d'ailleurs, ça ne sera clairement pas la seule incohérence du film qui, par la suite, et vu que le réalisateur n'a pas vraiment d'inspiration, va se borner à faire des clins d’œil très peu discrets sans qu'il n'y ait aucune logique, notamment scientifique (le sang de l'Alien est acide quand ça les arrange, la gravité est très mal utilisée,...). En parlant des personnages, si ça n'est pas trop dérangeant au début, j'aurais réellement souhaité ne pas deviner leur mort et la raison au bout de dix minutes de films... Et puisqu'on parle de ça : le monstre final est juste complètement débile (en plus d'être moche).
Au final, une belle déception pour un film qui était prometteur par ses bandes-annonces, et même dans les 45 premières minutes, mais qui s'effondre totalement sur lui-même à la fin, laissant le spectateur dans un certain désarroi. C'est pour ça que j'en veux presque plus à ce film qu'à Promotheus ou covenant : un mauvais film ça arrive, et dans ce cas-là, on les oublie. Ici, Romulus fait bien pire : il piétine les espoirs qu'il avait fait naître...