7/10 À voir
Après les échecs de Prometheus et Covenant, Romulus relève le niveau de la série des Aliens. L'enjeu est de taille : continuer à surprendre et faire peur alors même que l'univers est bien connu. La mission est remplie : les scènes d'action font peur comme il faut (ça reste l'objectif d'Alien), la mise en scène est truffée de bonnes idées innovantes (le combat en apesanteur, les purges d'apesanteur de la station spatiale) et les décors restent très immersifs. Il y a un effort de cohérence avec la série, l'épisode s'insérant entre le 1 et le 2. Tout cela fait qu'on passe un bon moment de cinéma et qu'on ne se sent pas trahi dans ses attentes.
On déplorera sans doute le trop grand nombre de clins d'œil aux premiers épisodes de la série (les phrases cultes comme le message enregistré final qui n'a aucun sens pour des voyageurs clandestins, la créature de Résurrection, le recours à un acteur virtuel...) malgré l'insertion de références issues du jeu vidéo Isolation qui sont bienvenues. Le dilemme moral de l'androïde censé protéger les humains aurait pu être approfondi au lieu d'être dissous dans une satire de la méchante mégacorporation. Quelques facilités d'écritures demeurent (je suis toujours fasciné de voir la force humaine résistant à l'aspiration de l'air vers l'espace) et le casting manque de diversité (que de beaux jeunes qui se ressemblent et dont on peut deviner le destin dès les premières minutes comme pour un slasher), mais un acting très réussi de la part de David Jonsson.