Nouvelle entrée bientôt commune au générique.
En reversant la donnée (plutôt que de faire jouer un acteur mort dans un nouveau rôle, rajeunir la prestation d’un acteur mort) on peut imaginer à l’avenir des versions successives d’un même film, avec des skins différentes pour appâter (parce qu’au cinéma, ne nous voilons pas la face, il s’agit tout de même de ça) ce public d’une nouvelle génération. Car c’est un peu ce que l’on ressent au visionnage de cette chose. Pendant bien plus d’une heure, on se demande pourquoi cette chose existe tant elle s’acharne même à aller au-delà de la déjà lourde pesanteur du film programmatique pour singer tous les moindres aspects des originaux : seuls le visages des acteurs changent. Toujours plus jeune, toujours plus divers (donc en définitif, presque moins qu’avant….). La contrainte a ses vertus. Dans le film de genre, elles ont été mille fois mises en avant. Tourneur et sa Féline font cas d‘école. Mais pourquoi singer la forme née de la contrainte quand la contrainte n’est plus. On peut tout montrer aujourd’hui. Tout est présentable. Est-ce parce que tout été déjà présenté, qu’on a atteint le seuil du désenchantement, qu’on rejoue aujourd’hui au jeu du cache-cache? Des plans seconde, mangés par les ombres, la fumée ?Soyons honnête, après 1h20 de déjà-déjà-revu, au vingt dernière minutes s’enchainent quelques propositions nouvelles en terme de dispositif d’action, de bestiaire. Il est bien, c’est prouvé, judicieux, de soigner sa sortie (comme son entrée, bien laborieuse ici). Mais c’est là un peu trop tard.