Malmenée par les diarrhées gâteuses d'un Ridley Scott incontinent (Presque un film par an, chacun enterrant toujours un peu plus profond sa légende, Gladiator II promet d'atteindre la roche-mère), ce Alien Romulus remet enfin la franchise sur les rails de ce qu'on espère le futur qu'elle mérite.
Parmi le négatif, pas mal d'exagérations qui étaient loin d'être nécessaires et certains raccourcis (que mon instinct mettrais sur le compte d'une volonté, louable, de ne pas dépasser les 2h de films).
Seul point à mon sens "vraiment" négatifs, la thématique de la double directive d'Andy, absolument inexplorée et qui aurait été intéressante (et potentiellement porteuse d'un pathos bien plus puissant).
Le positif de ce film contrebalance toutefois ce négatif et le balaye complètement. Fede Alvarez reprend le meilleur d'Alien, pour nous offrir une sorte de best of très bien sentit des 4 premiers Aliens, limitant l'hommage de la tâche Prometheus au minimum (et l'étron Convenant reste dans sa fosse sceptique).
Un excellent film pour ces deux premier tiers, un dernier tiers en deçà, mais qui permet de clore totalement l'hommage. Reste maintenant la suite. La franchise techniquement rebootée comme si l'on était à la fin du IV, est-il possible d'offrir une continuité digne de ce nom? L'avenir nous le dira. On espère juste que Fede Alavarez s'impliquera dans l'inévitable suite, et qu'il ne laissera pas la franchise à un N-ième saboteur comme il l'avait fait avec Evil Dead.