Suite à l'énorme succès du premier Alien en 1979, la Fox faisait appel à un jeune réalisateur qui venait tout juste d'être auréolé du succès d'un petit film de SF, Terminator. James Cameron désirant avoir le contrôle total sur Aliens, il mit à l'écart toute l'équipe du premier film et se servit du script qu'il venait de rédiger pour Rambo II afin de proposer un pur film d'action plein de testostérone. Ainsi Ellen Ripley a survécu et se retrouve embauchée par la compagnie pour accompagner une escouade de barbouzes sur la planète des Aliens afin de comprendre pourquoi la colonie d'humains qui s'y est installée ne donne plus signe de vie depuis un moment. Aliens prend donc le contrepied de l'épisode précédent, finie l'aventure claustrophobique à bord du Nostromo et place à une guerre explosive entre des soldats surarmés et une armada d'Aliens. La peur n'existe plus dans ce film, Cameron nous livrant un actionner d'anthologie au sein de décors soignés et d'effets spéciaux de premier ordre. L'histoire joue aussi habilement sur la dualité entre la reine des Aliens et une Ripley devenue mère de substitution pour la seule survivante de la colonie, Rebecca Jorden. En outre la trame reprend celle de Rambo II, à savoir Ripley qui retourne sur les lieux du drame pour venir en aide à ses contemporains, ceux-ci étant menacés par l'équivalent des Viêt-Cong sous une forme extra-terrestre. J'aime beaucoup ce film même si je préfère l'ambiance malsaine du premier volet, on ne s'ennuie pas une seconde, les personnages sont attachants et les effets spéciaux à l'ancienne font toujours leur petit effet aujourd'hui (En particulier durant le combat final). Ellen Ripley devient plus que jamais l'action-woman ultime dans Aliens et sa trajectoire se fait de manière cohérente dans la saga jusqu'à un troisième chapitre qui lui fera faire un virage à 360 degrés mais ceci est une autre histoire.