I'm Alive!

Un biopic sur Céline... euh pardon, un vrai faux biopic ou un faux vrai biopic avec comme protagoniste Aline Dieu. Toute ressemblance entre ce personnage de fiction et une véritable chanteuse canadienne à l'immense succès international ne sont pas évidemment fortuites. Valérie Lemercier, aussi réalisatrice et co-scénariste du film (donc le portant quasi entièrement artistiquement !) incarne cet être à l'existence incroyable de l'enfance jusqu'à la fin.

Si j'ai eu un peu de mal avec son interprétation lorsqu'elle endosse les traits de la future star très très jeune parce que la voix ne correspond pas du tout aux expressions du visage (oui, je sais que c'est par volonté de fantaisie !), par la suite, elle endosse avec brio le costume, la gestuelle, la manière de s'exprimer (sauf quand elle chante vu qu'elle ne s'en charge pas ; d'ailleurs, c'est dommage que les morceaux du répertoire de Céline... d'Aline ne soient présents que lors des concerts ou des émissions de télé, jamais utilisés vraiment d'une façon extradiégétique parce que pour donner un ton à telle ou telle scène, il y avait largement de quoi puiser !) de vous savez qui. Elle est Céline... elle est Aline Dieu. Le reste de la distribution assure tout autant, un sans-faute. Et le charme de l'accent québécois.

L'ensemble prend définitivement le parti du feel good movie. Et j'ai envie de dire "pourquoi pas !". Ce sont bien les films qui donnent envie de se sentir bien. Cela passe par le sacrifique de thématiques qui font juste un peu coucou dans une ou deux scènes, sans être approfondies, du genre la vie de célébrité qui isole de la normalité, l'épuisement professionnel, etc. Tout ce qui apporte de la gravité est soit abordé rapidement (à l'instar des deuils !), soit retourné par quelque chose apportant du bonheur. S'il y a une anicroche sur la route dorée pavée d'étoiles et de sourires, ça va toujours de l'avant malgré tout. Et j'ai encore envie de dire "pourquoi pas !".

Évidemment, sur le point de vue de la succession des scènes, ça ne va pas au-delà du déroulé d'une page Wikipédia (ne connaissant pas très bien la vie de l'artiste, je m'abstiendrai de dire quelle est la part du vrai de celle du faux !), mais l'atmosphère, chaleureuse de justesse par la finesse de l'interprétation, par le soin apporté aux divers cadres, et aussi, tout simplement, le fait que c'est un sacré destin exceptionnel (ainsi qu'une voix extraordinaire !) emportent l'adhésion.

Une petite lueur de joie s'assumant pleinement dans la grisaille environnante, vous n'allez pas vous refuser ça ?