Adaptation du manga Gunmm, créé par Yukito Kishiro en 1990, Alita : battle angel est un projet de longue date de James Cameron. Malheureusement coincé sur la planète Pandora depuis 2009, le réalisateur en a donc confié les rennes à Robert Rodriguez.
Si la filmographie quelque peu foutraque de Robert Rodriguez a de quoi effrayer, on peut compter sur la volonté de James Cameron de garder le contrôle sur toutes les étapes de la production. Non pas que Rodriguez soit relégué à un rôle de "yes man", mais sa patte se fait relativement discrète. Le film se révèle étonnement solide, comme si une force extérieure veillait au grain pour éviter des débordements mal venus.
Sur la forme, pas grand chose à redire. Visuellement et techniquement, le film est une réussite indéniable. Qu'il s'agisse de la représentation d'Iron City ou des multiples cyborgs (dont Alita), l'univers est riche et donne envie de s'y plonger davantage. Le film regorge ainsi d'effets spéciaux d'excellente facture et les scènes d'action, nombreuses, restent parfaitement lisibles.
Sur le fond, pas de gras, pas de superflu. Malgré tout, le côté teen-movie du film ne m'a pas captivé plus que ça. L'adolescente qui se cherche, qui tombe sous le charme du rebelle à moto et qui fait le mur parce qu'on le lui a interdit... On frôle le cliché quand même. Quant à l'enjeu, atteindre Zalem, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Elysium. D'autant plus que l'aspect post-apo latino est un dénominateur commun aux deux long-métrage.
Si le scénario ne réserve pas beaucoup de surprise, Alita compense par une solidité technique et visuelle. Ne connaissant Gunnm que dans les très grandes lignes, je ne saurais dire si Alita est une bonne adaptation de l'oeuvre de Kishiro. Il a au moins le mérite d'être un film efficace et divertissant.