Si les nouveaux films des zombies essayent à tout prix de sortir du lot et de pondre une histoire originale, il faut se l’avouer, rien de nouveau se démarque de ce film tant attendu. Déjà les zombies, on le sait tous, des ex-humains enragés et très laids qui ne cherchent qu’à bouffer de la chair fraîche, ne sont qu’une excuse. Ils auraient pu être remplacés par des commandos ennemis ou par des extraterrestres ou par les Indiens des anciens westerns. Ou carrément par le gaz du film Exit. Ce qui compte ici c’est le chaos que cela comporte.
Côté scénario, une très longue introduction (un tiers du film) qui nous fera nous demander si nous ne sommes pas tombés dans la même lignée que « Seul au monde » avec Tom Hanks ou de ce absolument génial Castaway on the moon, look en moins. Ce n’est pas pour rien que le film a failli s’appeler #Alone (Seul), selon le scénario original du scénariste américain Matt Naylor. Alors Monsieur le réalisateur ! Développez cet aspect, vous avez très bien su le faire, et ne nous vendez pas un soi-disant film des zombies ! L’idée de départ est très bonne. Pourquoi la mélanger alors avec des zombies ?
C’est dommage, vraiment dommage, parce que l’interprétation de Yoo Ah-in est géniale. À tel point que ce long début aurait pu être, à lui tout seul, le sujet principal et unique du film. Parce que grâce à sa performance nous vivons ses démons, sa peur, sa détresse, sa faim. La certitude qu’il va mourir. Parce que sa danse sur « Break » de Beenzino se veut une libération mais n’est que désespoir, surtout si on comprend les paroles (Je veux être libre. Niveaux de puissance d'attaque 111%. Je veux porter ce que je veux. Je veux attirer les regards dans la rue. Je veux fermer la gueule de ces salauds et ouvrir la mienne. Je veux pouvoir dire ce que je veux. Je suppose que c'est pour ça qu’ils me maudissent. Occupe-toi de tes oignons. Je veux aimer. Moi, pas toi, pas le pays. Je veux voler même vers un autre pays…)
Quand le mec décide de pointer son nez dehors (un très beau nez, il faut dire) au risque de se le faire grignoter, une suite de scènes invraisemblables et absolument pas crédibles se pointent aussi devant nos yeux interloqués. Boosté par sa voisine d’en face, les clichés s’enchaînent et le prévisible s’installe. J’ai eu l’impression que Yoo Ah-in traînait avec lui un énorme poids (le film en l’occurrence) avec l’espoir de le sauver. Film à voir juste pour son interprétation.