Un classicisme percutant
Marianne, tu sais comme moi que ceux qui baisent entre eux baisent leur mission et se font baiser. Waouh ça fait beaucoup de baise ça… Bon allez, une fois de plus je m'attaque à une œuvre...
le 23 oct. 2019
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Sur papier, Alliés avait tout de la séance de fin d'année la plus attirante qui soit : réalisateur auréolé de succès, duo d'acteurs non-moins dantesque, intrigue prometteuse, contexte très sombre... Un genre qu'on n'attend point trop entre les mains du papa de Retour vers le Futur, bien plus souvent habitué aux films d'aventure, comédies dramatiques, fantastique, etc.
Il en résulte un film qu'on a du mal à prendre au sérieux, surtout dans sa première partie: entre un Brad Pitt coincé du bulbe qui parle Français comme une vache espagnole (je vous laisse imaginer les rires dans la salle), des seconds rôles qui jouent comme des pieds (bon en même temps c'est vrai qu'on ne pas de Connasse, princesse des cœurs à Hollywood comme ça, hein...) et un duo dont l'alchimie ne prend pas ou très peu, difficile de ne pas trouver tout cela involontairement comique. Marion Cotillard fait ce qu'elle peut mais cela reste bien sage pour une actrice ayant jadis remporté l'oscar, qui plus est censée interpréter le personnage au centre de l'intrigue. On ne retiendra éventuellement que deux scènes : celle, rigolote, avec l'Allemand soupçonneux d'Inglourious Basterds, désormais cantonné à son rôle de dératiseur zélé (dans lequel il excelle), et celle, bien filmée, de la tempête de sable.
Passons sur la transition tout aussi déconcertante...
Le coup de l'accouchement en plein bombardement est aussi réaliste qu'un membre de LGBT participant à la Manif pour Tous
Malgré une seconde partie moins ennuyante que la première,
Brad ramené brutalement à la réalité par un supérieur des plus détestables, une fête arrosée entre amis avec un bombardement en guise de feu d'artifice, un Jared Harris en grande forme, une hypothèse comme quoi tout n'est qu'un "test" qui sème le doute, une expédition nocturne palpitante en France, ou encore une scène déchirante devant un piano
L'on finit vite par comprendre que Zemeckis s'est un peu planté. Son film met trop longtemps à démarrer, se conclut sans prise de risques, on peine à s'attacher à ses personnages, l'histoire d'amour n'est pas assez développée, la tension fonctionne mais ne dure pas assez et le tout n'est jamais poussé au point de vraiment nous émouvoir. Un comble pour un film dont le message aurait pu se résumer à "l'amour surpasse tout, même la guerre".
Je ne lui donne tout de même pas une note trop sévère car bien que médiocre, cela reste inoffensif. En revanche, je doute que les fans de Doc et Marty se montrent aussi cléments...
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Créée
le 28 nov. 2016
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