Aloys est détective privé. Son père vient de mourir, il vit seul avec son chat. Un soir, il s'endort dans le bus et se fait voler sa caméra. Une femme mystérieuse le contacte. Les deux protagonistes du film ne se parlent qu'au téléphone. Ou bien est-ce seulement dans l'esprit schizophrène d'Aloys ? Si la première partie du film est à peu près compréhensible, remarquable par ses cadrages et son sens du bizarre, il bascule ensuite dans une irréalité digne de David Lynch, sauf que Tobias Nölle ne tire pas dans la même catégorie. Sans doute faudrait-il s'abandonner à cet univers étrange, une déambulation dans des terres proches de la démence, mais la personnalité d'Aloys, son caractère asocial, peu aimable et sinistre n'incite pas vraiment à se laisser dériver. Présenté à la Berlinale, Aloys est le premier film en solo de Tobias Nölle.