Alors bon, déjà, le papachef qui fait signe poing fermé à sa tribu avant de lancer l'assaut sur les bisons, façon forces spéciales, est du dernier ridicule (à moins bien sûr que le SWAT ne date de l'âge de pierre). Re-déjà, le titre du film, à point nommé éponyme, est du même acabit(à moins bien sûr que l'alphabet grec, euuuh que l'alphabet tout court ne date de la même époque et que les hiéroglyphes égyptiens ou l'écriture cuneiforme phenicienne ne datent subsequement d'un milliard et demi d'années) (à la louche).
Les chasseurs cueilleurs ont des barbes de hipsters plutôt que de clodos, le jeune et très imberbe premier a pour sa part dû faire ses armes dans la très vintage série "Pléistocène High" . On se demande où est passée la scène de bousculage d'épaule devant les casiers et le copain binoclard-geek de l'antihero.
Papachef semble n'avoir jamais connu son fils avant ses 15 ans et demi puisqu'il est convaincu que son pétochard de rejeton reprendra le flambeau de sa chefferie. Flirtant avec le burn-out, le cadre n'a probablement pas eu le loisir de voir grandir son enfant unique. Mamanchef avait bien préparé le picnick du fiston, gamelle mickey oblige, mais au dernier moment, le chef op s'est souvenu que Donald pourrait en concevoir quelque ombrage.
PétochardKeda trouve son courage en se proclamant chef d'un loup : pourquoi pas au fond. Pour la forme, c'est si soudain que pas crédible une seconde. Puis, alors même qu'il n'arrivait pas encore à toucher son puppy, PetochardKeda invente l'hygiène (enfin presque, apparemment il connaissait déjà l'ultra Brite) ce qui bien sûr, convainc son nouveau pote qui tout aussi soudainement, se laisse bercer et jeter dans la flotte. Ah oui, bien sûr, c'est PétochardKeda qui apprend à nager à son subordonné.
Je retiens mon bras quant à ce discours proclamant unilatéralement l'indubitable réalité d'une société humaine préhistorique soumise à un chef, ou quant au miracle avant Jésus christ du Keda survivant à la charge, à l'encornement d'une petite bestiole d'une tonne, à une rebondissante chute de quinze mètres. Ça mériterait bien quelque autre soufflet, mais il est vrai qu'un feu Keda n'aurait pas allumé la guerre.