Même en le considérant comme un film expérimental, et en le regardant comme tel, ce n'est pas bon. Le concept amuse pendant dix minutes avant de lasser. Constantine est mauvais, l'overdose de citations culturelles indiffère (d'autant que certaines sont absurdes, "Je voyage au bout de la nuit" dira Constantine). Le message est aussi primaire que naïf et peut se résumer au fait que l'avenir, c'est la dictature, et que la dictature ce n'est pas bien… on aurait préféré une démonstration moins farfelue et plus maîtrisé. A sauver (éventuellement) trois scènes complètement décalées, celle de la piscine, celle de la salle de cinéma renversable et celle ou Godard arrête un moment le film pour permettre à Anna Karina de nous raconter une histoire drôle.