Au XIXe siècle, dans un couvent mexicain, une nouvelle venue, Justine, va faire la connaissance de Alucarda, qui vit depuis toujours dans ces lieux. Leur amitié, puis leurs sentiments, vont se développer et peu à peu, Alucarda développe des capacités mentales qui poussent Justine à commettre des actes sataniques.
Classique dans son pays, Alucarda est ce qu'on appelle un film de nonnes où les règles du genre sont présentes, aussi bien la violence, la possession, les meurtres gores que l'érotisme. On voit clairement que c'est fauché, que les décors donnent l'impression d'évoluer dans une pièce de théatre, mais il vaut clairement le coup par le côté malsain qu'il inspire.
On pourrait dire qu'il surfe clairement sur l'époque, après L'exorciste, La malédiction, Rosemary's baby, mais son origine mexicaine explique son côté baroque, presque exagéré des situations, dans un film où la mort est constamment présente. Y compris dans son introduction où Justine nait après que sa mère meurt en couches.
Il y a tout un travail sur l'ambiance, avec ces extérieurs constamment plongés dans un épais brouillard, ces femmes drapées de blanc, les quelques hommes qu'on y voit n'ont pas des gueules de porte-bonheur, et ça donne un film de nonnes réussi, assez court d'ailleurs (77 minutes), mais qui compense son aspect fauché par son climat.