Dave,le sympathique compositeur de chansons,semble avoir trouvé l'âme soeur en la personne de la belle Samantha.Il part avec elle pour un séjour à Miami,laissant à Los Angeles le trio de tamias dont il s'occupe.Ceux-ci,craignant que cette relation n'entraîne leur abandon,décident de saboter l'idylle de leur père adoptif,aidés de Miles,le fils ado de Samantha,qui lui non plus ne veut pas de cette famille recomposée.Voilà donc la fine équipe en route pour Miami,mais le voyage ne sera pas de tout repos car les Chipmunks,ainsi qu'ils en ont l'habitude,vont semer une merde noire sur leur passage.Il s'agit là du quatrième épisode,et dernier à ce jour,d'une série qui était déjà cramée au deuxième film.Les personnages ont été créés en 58 pour les besoins d'un groupe fictif de chanteurs qui a connu un grand succès aux USA,avant d'être déclinés en série animée à partir de 61,puis en films d'animation à partir de 87,pour arriver en live au cinéma en 2007.Les tamias sont des petits rongeurs proches des écureuils,avec qui on les confond souvent.On ne peut pas dire que le film soit bon,mais c'est moins mauvais qu'on aurait pu le craindre.Le réalisateur Walt Becker mène à vive allure ce road-movie comico-musical émaillé de sketches pas toujours très neufs mais efficaces dans l'ensemble.On rit souvent devant les facéties destroy des héros et l'indulgence est de mise dans la mesure où ce spectacle est prioritairement destiné à un public très jeune.Les numéros musicaux mêlant danse et chant sont dynamiques et euphorisants,et les images de synthèse,signées par Weta Digital,la compagnie d'effets spéciaux de Peter Jackson,sont très performants.Pas de miracle sur le fond,le film baignant dans la niaiserie,le moralisme gnangnan et l'apologie de la famille recomposée sous toutes ses formes,même les plus particulières.En outre,on nous présente une Amérique utopique où tout le monde est cool et ne pense qu'à se livrer à des flashmobs improvisés,sans oublier de brosser dans le sens du poil le milieu adorable du showbiz dans lequel chacun s'entend bien avec les autres, où l'on est facilement accessible et où on ne pense qu'à aider ses concitoyens.Et puis il y a cette scène qu'on aimerait vraiment ne plus voir au cinéma,celle où un type demande la main de sa copine en public,ce truc devient insupportable.Un accroc cependant à cette bien-pensance sucrée,mais il est sans doute involontaire,dans cette scène où le méchant du film,un policier,explique à un loueur de voitures que Dave ne peut être le père des Chipmunks à cause de la variété des espèces.Le gars répond alors qu'il y a toutes sortes de familles et que dans sa firme on les tolère toutes en se refusant à faire des différences.Et c'est vrai que la tolérance est devenue un argument indispensable à l'image de toute société commerciale.Sauf que bien sûr la tolérance s'arrête au porte-monnaie et ne s'applique pas à ceux qui manquent d'argent,le business reste du business.Sinon,on peut être sensible ou pas au charme des Chipmunks,ces peluches assez craquantes,et être plus ou moins réfractaire à leurs voix suraigües,particulièrement insupportables dans les dialogues de la VF dans laquelle la sonorisation trafiquée les rend souvent incompréhensibles.Jason Lee s'accroche au rôle de Dave,qu'il tient depuis le premier film,ce qui se comprend car ce n'est pas un acteur qu'on s'arrache par ailleurs.On le voit moins dans cet opus et il parait grossi et fatigué.En dehors des tamias,fortement caractérisés entre le leader Alvin,le savant Simon et le goinfre gaffeur Théodore,le spectacle est assuré par le jeune Josh Green,très à l'aise en ado insolent qui va s'humaniser et révéler ses failles au contact de ses trois "frères",et par Tony Hale,très bon en vilain agent de la police de l'Air qui traque obstinément des Chipmunks responsables d'un trauma qu'il n'arrive pas à évacuer.John Waters,bien assagi depuis son adoubement par Hollywood,apparait dans un caméo tandis que l'humoriste Retta,qu'on peut voir dans la série "Good girls" fait une brève incursion.

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le 1 avr. 2020

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