A lire sur Neocritics
Très ancré dans la culture américaine, les Chipmunks sont ces petites bêtes – en l’occurrence, des écureuils – à la voix nasillarde et potentiellement insupportable, s’amusant à reprendre des chansons très connues du grand public. Si l’on s’attend évidemment à un film facile et d’une bêtise crasse, on est vite subjugué par sa capacité à toujours repousser plus loin les limites de la bêtise. Un récit déconnecté du réel, où l’humour scatophile et des personnages à la caractérisation scolaire (une doctoresse, qui annonce son titre à l’écran via le stéthoscope qu’elle a autour du cou) nous donnent le sentiment d’une lente et interminable lobotomie. Impossible d’apposer à cette production le statut de « plaisir coupable » tant l’hystérie ambiante et la perpétuelle gratuité des gags nous plonge dans un embarras qu’on ne voudrait jamais avoir ressenti devant un écran géant.