"Always", c'est du Spielberg tout craché ! Spectacle, émotion et humour, le tout en un seul film.
Mais c'est aussi de l'inédit, à l'époque : sa 1re comédie sentimentale en rajeunissant à sa façon un classique hollywoodien des années 40.
L'intrigue décolle fort dès l'ouverture : remplissage d'eau pour l'avion d'un pompier volant casse-cou, Pete, et des pêcheurs sur un lac ont la frousse de leur vie ! Suit la description d'une base anti-incendie par une caméra voltigeante. Tour de contrôle, où la belle et rebelle Dorinda angoisse face à un nouveau retour en urgence de son mec. Mess, où ils se réconcilient. Le lendemain, il meurt dans une fournaise, en sauvant son gros copain Al.
Plus de héros à mi-film ? Inconcevable ! Pete réapparaît en futur ange gardien et le film vire (sur l'aile) à la fable merveilleuse. Invisible, il doit apprendre à piloter à celui qui est amoureux de sa belle, hantée par son souvenir. Celui qui est mort trop tôt va apprécier trop tard son grand amour sur terre. Et va connaître "le chagrin et la pitié" dans sa mission d'ange gardien...
C'est fleur bleue ? Oui ! Et alors, ça fait du bien, de temps en temps, un film qui se revendique ainsi !
Bon, même les inconditionnels de Spielberg reconnaissent qu'il a fait beaucoup mieux. Richard Dreyfuss (un peu trop flegmatique) et Holly Hunter (éblouissant retour) ont de belles scènes "avant' et "après". Couple dont l'amour s'avère plus fort que la Mort.
Pause lacrymale !
On reprend ! Habile balancement entre le sérieux du propos et des passages sentimentaux de pur amusement. Trucages pas toujours à la hauteur pour les séquences aériennes.
Moralité : avant tout, Spielberg fait du Spielberg, always ! (toujours).