La fin justifierait-elle les moyens ?
Costa-Gavras le grand justicier a encore frappé et avec l'âge, le propos se fait plus subtil.
Ulrich Tukur, et Ulrich Mühe qui joue le rôle de Mengele et que nous ne verrons plus - sont magnifiques. Le personnage du jésuite endossé par Kassowitz parait toutefois quelque peu improbable, et ouvrir de grands yeux d'épagneul ne suffit pas pour être crédible.
La polémique autour de l'affiche, et l'affiche n'est qu'un prétexte, ne m'avait pas incitée à aller le voir, pourtant il me parait mesuré dans son propos qui nous montre que l'église catholique tout à son anti-communisme n'a pas été plus indifférente au sort des juifs que la plupart des nations.
C'est un film intelligent qui ne montre rien, mais suggère tout.
Il pose des questions essentielles ... qu'est-ce qu'un Juste ; faut-il sauter du train en marche, tenter de l'arrêter, ou attendre de voir où il nous mènera ?
Et le film ne s'appelle pas Amen, mais Amen. Avec un point final.