Ruggero Deodato a dit lors d'une interview :
"Le grand problème des jeunes cinéastes italiens, c'est qu'ils tournent des films à l'intention de leur entourage. Je vois des spectateurs qui sortent d'un film en disant « C'est bien réalisé ». Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Un film ne doit pas être « bien réalisé », mais « bien raconté », comme le cinéma anglo-saxon. Un film, ça doit toucher les gens, ça doit être épidermique... Les cinéastes italiens d'aujourd'hui sont vraiment limités,"
J'ai rajouté cette citation au mot près grâce au copier/coller.
C'est exactement ce que j'ai pensé devant ce film. Sinon Cattet & Forzani savent bien filmer le néant narratif sans réussir à trop m'ennuyer (Bravo!). Et surtout ils ont réussi à se rappeler à la fin du scénario qu'il était question de faire quelque chose en rapport avec le giallo (la scène est plutôt réussie).
Donc je mets 7 en guise d'encouragement (et aussi pour la musique de Stelvio Cipriani, de Morricone et de Celentano), et je supplie les réalisateurs d'intégrer à l'avenir dans leurs films des notions aussi simples que "progression", "narration", "dialogues", "empathie envers l'héroïne", "actrice pas aussi laide que Béatrice Dalle". Sinon ce sera 1 dorénavant.