La valse du sac plastique

Parfois quand on a regardé un film et que le générique de fin commence, on se dit « whaou, celui là je m’en souviendrai ». C’est un sentiment cool, assez rare et American Beauty est le premier film de ce genre que j’ai regardé en 2021. Outre le fait que je l’ai trouvé très drôle, il y’a surtout deux points qui font de ce film l’œuvre culte qu’elle est devenue.

D’abord le traitement des personnages est exceptionnel. Loin d’en faire des archétypes de la société au service du scénario, Sam Mendes présente avec justesse et précision ses personnages qui interagissent vraiment entre eux et en fonction de leur personnalité. Les comédiens sont parfait avec évidemment Kevin Spicey, un looser en pleine crise de la quarantaine et qui va découvrir une nouvelle vie en même temps qu’il rencontre Angela.

Mais ce que j’ai préféré dans American Beauty, ce sont toutes ses séquences imaginaires, qui ne servent qu’à refléter l’état d’esprit ou la perception des personnages (la fameuse scène avec les pétales de rose par exemple). C’est quelque chose qui devrait se faire dans tous les films, car je pense qu’il s’agit de la vraie spécificité du cinéma et qui en fait une forme d’art unique. Le montage, l’association des séquences et les effets visuels, permettent de mettre en scène des émotions avec des images, ce que ne peut pas faire le théâtre (il n’y a pas de montage), la peinture (il n’y a pas de mouvement) ou la musique (il n’y a pas d’images). Ce n’est que quand un film utilise ce genre de possibilités offertes par le médium cinématographique qu’il est un vrai film. Autrement ce n’est que du théâtre filmé non ?