Prestigieux casting que celui d’American Bluff. David O. Russell ne s’est pas contenté de servir une plâtrée d’acteurs de renommée, il à dévoilé une nouvelle facette de chacun. Christian Bale, méconnaissable est incroyable en escroc absurde et pourtant si cauteleux. Avec ses frisettes, Bradley Cooper joue l’arroseur arrosé avec une conviction totale. A presque quarante ans Amy Adams se dévoile plus sexy que jamais en femme fatale redoutable qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. Et halte aux aprioris, à vingt-trois ans, Jennifer Lawrence quitte déjà sa culotte de guerrière pour ados et dresse sur sa tête une coiffure élaborée et nous hypnose par son talent et sa beauté. Seul, Robert De Niro fait un peu tâche avec sa mini-apparition qui réveillera en nous son cultissime rôle de Parrain. Le scénario extrêmement bien construit rappelle les chefs d’œuvres de Martin Scorsese. Et c’est aux frères Coen que l’ont pense quand on vit cette mise en scène déjantée, décalée et jouissive. La musique est également un pur plaisir. Nommé dans dix catégories aux prochains Oscars et aux BAFTA de février et récompensé trois fois aux Golden Globes, il est certain qu’American Bluff n’aura volé aucun prix.