Dans les années 70, Irving Rosenfeld et sa maitresse enchainent les escroqueries jusqu’au jour où ils sont amenés à coopérer avec un jeune Agent du FBI afin de faire tomber une partie de la mafia locale et entrainer avec eux les hommes politiques corrompus du New Jersey. Les destins des personnages vont alors se croiser et se décroiser autours de l’arnaque du siècle.
Nous nous retrouvons donc catapultés dans les États-Unis des années 70, au milieu de personnages totalement déjantés. Le rendu du film est à l’image de l’époque (que le rédacteur de ces lignes n’a pas eu la joie de connaitre) ; très particulière et complètement psychédélique.
Christian Bale offre une performance tout en dérision, bien que parfaitement maîtrisée. Il montre une fois de plus qu’il ose jouer de son physique et à prit plusieurs kilos pour le rôle (afin de se constituer un magnifique ventre à bière de quarantenaire, opposé total de son personnage dans "les brasiers de la colère"). Bradley Cooper pète complètement les plombs dans son rôle d’agent avide de gloire, tout comme Jennifer Lawrence qui confirme ici qu’elle n’a pas volé son oscar, et manipule son entourage tout aussi bien que la fatale Amy Adams. Jérémy Renner que j’apprécie beaucoup m’a ici moins convaincu qu’à l’habitude, mais c’est surement dû à son rôle que les grands noms des seventies n’auraient certainement pas reniés!
Le scénario révèle de nombreuses surprises et est relativement bien ficelée, de l’ascension du petit business d’Irving, à l’infiltration amateur, en passant par l’escroquerie de masse, l’intrigue est aussi riche en couleurs que ses personnages!
Malgré cela je dois avouer que le rythme est étrangement lent, et les 2h25 du film paraissent un petit peu longues; on n’est pas mécontent de se dégourdir les jambes à la sortie afin de se réveiller.
Je n’en recommande pas moins pour autant ce film à tous les amateurs d’histoires d’arnaques et aux fanas des années 70! Les acteurs se donnent à fond et le tout se tient.