Gentille charge mais charge quand même contre les émissions débiles de télé-réalité (cela va souvent ensemble), « American Dreamz » a beau rester relativement soft histoire de se fâcher avec le moins de monde possible, l'entreprise n'en est pas moins honorable. Bien sûr elles sont un peu caricaturales ces représentations peu élogieuses d'un présentateur cynique, de candidats sympas mais tout de même très cons et d'un Président de la République incompétent (notre ami George W. était alors encore Chef de l'Etat), mais elles n'en font pas moins du bien à voir, d'autant que ce n'est pas si courant que les Américains osent se moquer d'eux-mêmes de la sorte. Le jeu de massacre attendu a beau ainsi ne jamais arriver (à part peut-être à la fin, mieux vaut tard que jamais), on n'en prend pas moins un réel plaisir à voir cet univers qui fait fantasmer des millions de personnes passer légèrement à la moulinette. A défaut d'être inoubliable, « American Dreamz », bien joué notamment par Hugh Grant, Dennis Quaid et Willem Dafoe, est donc de ces bons divertissements avec un minimum de fond et d'intelligence : il serait dommage de s'en priver.