"Nous ne sommes pas ennemis, mais amis"

Ce film, qui m'a été conseillé par mon chéri depuis fort longtemps, a été une révélation.

Déjà les thèmes du racisme et de la ségrégation me plaisaient et puis j'en ai aperçu au fur et à mesure un troisième : la rédemption.
Mais ce thème n'est pas traité de façon religieuse, ni messianique ce qui est rare dans le cinéma américain. En cela, et par bien d'autres aspects, ce film se démarque d'Hollywood.

Les allers et retours dans le temps fournissent un suspens intéressant et expliquent la lente évolution du comportement de Derek, depuis la mort du père jugée injuste qui suscite la haine raciste et la révolte, jusqu’à la soif de vengeance qui se nourrira d'un prétexte pour s’exercer.

Curieusement , c'est l'expérience douloureuse de la prison et les solidarités nouvelles pour lui qu'il vit sur place qui le sauvent et lui ôtent ses préjugés. Ensuite c'est l'influence de son ancien professeur charismatique et resté roche de lui, qui amènera un tournant radical dans sa vie, battant complètement en brèche ses idées préconçues promues au rang de mode de vie et d'idéologie politique mortifère.
Mais comment rattraper Dany qui, à son tour a sombré dans la violence et la haine ?

La liaison qui unit les deux frères est un élément passionnant du film. Qu'est-ce qu'un modèle ? Doit-on lui obéir aveuglement toute sa vie ? Derek et Danny vont évoluer ensemble, mais l'un des deux sera rattrapé par la haine qu'il a auparavant semé.

Je trouve l’interprétation des deux acteurs principaux, Edward Norton (Derek) et Edward Furlong (Danny) remarquable.

Edward Furlong décrochera d'ailleurs pour ce film, en 1999, le prix de la meilleure performance dans un film pour un second rôle masculin, au Young Artist Award.

Edward Norton a pris plusieurs kilos de muscles pour incarner Derek. Il est nommé pour cette performance à l'Oscar du meilleur acteur.