La nature a fait l'homme heureux et bon, mais la société le déprave et le rend misérable.
Patrick, un homme respecté surtout pour sa place dans la société, ne souhaite d'une chose : tuer les gens qui l'entourent.
Pour cette critique, vu que je n'ai pas eu l'occasion de lire le roman, je ne prendrai en compte le film.
Tout commence avec une scène d'introduction qui place le spectateur directement dans l'ambiance. C'est à dire du sang, du silence, et une musique caractéristique de l’œuvre. On suit ce personnage en essayant d'en apprendre d'avantage sur ce qui l'est et ce qu'il fait. On comprend ainsi qu'il est atteint de psychose hallucinatoire.
C'est une maladie qui est un ensemble de troubles mentaux caractérisée par une altération de la réalité plus des hallucinations. Le tout enrobé par une personnalité narcissique. Malheureusement ce que l'on pourrait considérer comme incohérent c'est que cette maladie, la plupart du temps, ne se déclenche que vers quarante ans et non pas à vingt-sept.
Pour endosser cette personnalité déviante, Christian Bale. On ne peut pas dire que c'est sa meilleure performance mais elle est loin d'être décevante. En effet il porte le film à lui tout seul. Il passe d'un état de la pathologie à l'autre avec beaucoup de simplicité. Ainsi tout au long de la réalisation le spectateur ne s’ennuie pas et garde un œil sur son personnage principal. Et cet acteur est indispensable à l’œuvre.
En effet la structure ne tient que grâce à la clé de voute. Même si Mary Harron a su mettre en place une mise en scène agréable pour le spectateur, on voit bien qu'il s'agit de sa première création cinématique. Certains mouvements de caméra sont hasardeux et ils n’apportent aucun complément à la scène. Il faut essayer c'est vrai, mais une bonne mise en scène avec un acteur et un personnage comme présentés aurait amélioré le film.
Mais encore une autre goutte de sang vient tacher le costume de M. Bateman, le scénario. On ne trouve qu'une trame avec une morale sur la société américaine. Si ces deux points étaient très détaillés on pourrait peut-être laisser couler mais tout est survolé. L'histoire consiste à suivre le personnage et la morale, à analyser sa conduite pour en faire une généralité.
En somme American Psycho est une réalisation moyenne portée par Christian Bale.