Clint Eastwood n'a eut de cesse dans sa filmographie d'explorer divers type de catégories cinématographique avec en général succès a la clef, que ce soit million dollars baby pour le milieu de la boxe ou encore Invictus dans le fait historique sur Nelson Mandela … Mais Eastwood est avant tout un faiseur d’œuvre humaine hors norme qui arrive toujours a insuffler une dose d'humanité a n'importe lequel de ces personnages, nous rattachant directement a eux, au plus prés, a échelle humaine, au cœur... Et arrive toujours a conjuguer mise en scène sobre, élégante et quelques fois audacieuse, avec un parti pris souvent personnel . Qu'en est-il d'american sniper ? Eastwood revient-il sur le devant de la scène ici ?
Tireur d’élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d’innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de « La Légende ». Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu’il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l’angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s’imposant ainsi comme l’incarnation vivante de la devise des SEAL : « Pas de quartier ! » Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu’il ne parvient pas à retrouver une vie normale.
La première réponse qui me viendrait a l'esprit est OUI , mais cela n'est pas si simple que cela …
Commençons par les points positifs : Tout est juste et cohérent dans ce film, rien n'est laissé au hasard et nous comprenons parfaitement tout les enjeux qui défilent sous nos yeux pendant 2H10 ( Que l'on ne voit pas passer … ) . Bradley Cooper en tête excelle dans ce rôle (partagé avec Siena Miller qui touche juste) qui est probablement le plus fort de sa carrière actuelle ; grossi de plus de 20 kilos de muscle, il campe a merveille ce soldat formé depuis sa plus tendre enfance a défendre des valeurs « terre a terre » du patriotisme américain.
Ici tout est une question de point de vue ; de ce coté la Eastwood fait un sans faute en prenant le parti pris de filmer majoritairement les scènes de guerre depuis le viseur du « sniper le plus létal de l'histoire américaine », rendant le film, toujours plus immersif. La polémique entourant le film n'est que pure spéculation inutile tant Eastwood s'attache a émettre une neutralité permanente ( excepté peut être le générique de fin … ). Le fusil ne devient plus que le prolongement de son bras et Eastwood dépeint plutôt bien le poids de la guerre et l'emprise qu'elle a pu avoir sur Chris Kyle : En atteste une scène ou juste a prés son « dépucelage » un camarade lui raconte comment avec son frère il s'amuser a savoir qui tiendrait le plus longtemps sur un grillage électrique, avant de se rendre compte que la douleur faisait, a juste titre qu'il ne pouvait pas la lâcher, belle métaphore des dommages de la guerre sur un homme qui s’était juré a lui même d'aller toujours jusqu'au bout.
La mise en scène d'Eastwood est tout a son image : subtil, élégante, sobre, juste, et efficace avant tout. Elle marche. Notamment quelques idées sont très belle : Un plan ou Bradley allongé en position ne fait plus qu'un avec le paysage ou encore des reflets de lui-même dans la télévision, portrait déformé des représentations médiatique de lui même. Ici pas d'effet de style pour appuyer certains passages, quasiment aucune bande son durant la quasi totalité du métrage, pas d'effusions de ralentis, pas de grand discours de réflexion du personnage sur son parcours intérieur... Tout marche.
Mais alors me diriez vous, pourquoi avoir abordés un bémol en début de critique a ce film ?
Et bien tout simplement, car en sortant de la salle, quelque chose manque … Mais quoi?!
Les tripes . Il manque au film de nous retourner littéralement, viscéralement, un film sur ce sujet ce doit d’être percutant ; c'est le cas. Mais bouleversant, jamais. (dense oui profond jamais )
D’où peut donc provenir ce problème, c'est bien la toute la difficulté de ce film, avoir eut le sentiment d'assister a une œuvre parfaite mais qui ne vous a pas chavirer... quoi de plus horrible...
Essayons de résumer : ce film, de quoi parle t'il précisément ? C'est bien la le problème : de beaucoup de chose, a vouloir raconter une histoire Eastwood n'a fait que survoler tout les sous textes de son propos, et c'est fort dommage.
C'est un très bon film de guerre ? Non c'est un très bon film psychologique ? Non c'est un très bon film sur les traumatismes de guerre ? Non plus . Il en ressort donc un sentiment de non jusqu'au boutisme , en profondeur, mais plutôt d'un travail didactique consistant a nous faire comprendre l'ensemble des enjeux du personnage s'en y prendre pleinement part … ce sentiment permanent que Clint fait un pas en avant pour le patriotisme et un autre en arrière sur la réalité du conflit et ainsi de suite sur tout les sous texte du film. Ce qui donne au final au film un sentiment de mi figue mi raisin en réfléchissant de plus prés.
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