Véritable parodie de films de serial killers, « American Translation » est un hallucinant échec de la part de son réalisateur Jean-Marc Barr. J'y allais pourtant sans a priori tant je connaissais mal la carrière de Barr devant et derrière la caméra, quelle erreur... En plus d'une mise en scène laborieuse où l'ambiance que cherche à installer l'acteur du « Grand Bleu » ne prend jamais, c'est surtout ces deux héros qui posent problème. A t-on jamais vu personnages moins intéressants et charismatiques dans l'Histoire du cinéma? C'est probable, mais personnellement aucun exemple ne me vient en tête. Dieu sait si je suis pourtant un immense fan des histoires de tueurs en série et des relations bizarres que certains entretiennent parfois, mais à ce niveau de nullité, cela devient quand même compliqué. A t-on vu tueur plus débile et grossier que ce Chris? Est-il vraiment possible que quelqu'un puisse s'y intéresser et encore plus l'aimer? Le pire c'est que la réponse est probablement oui, mais je vous promets que le voir au cinéma, c'est une torture. Mon cerveau a d'ailleurs beaucoup souffert de voir ces deux abrutis se prendre de passion l'un pour l'autre (je crois que la pire scène est quand même celle où Aurore découvre que l'homme de sa vie est un tueur, et de trouver cela en définitive plutôt normal : si vous trouvez plus pathétique et risible, faites-moi signe!), moi qui aime tant m'attacher, ou du moins m'intéresser aux héros d'une histoire... La fin est à ce titre une véritable délivrance (même si le dernier quart d'heure est avouons-le un peu moins pire) tant je pensais que je n'allais jamais réussir à me débarrasser de ces deux escrocs cinématographiques... En tout cas, pour ceux qui aiment les thrillers fascinants aux personnages complexes et ambigus (et pour tous les autres d'ailleurs), fuyez cette calamité ambulante, sans aucun doute parmi ce que j'ai vu de pire en 2011.