Je sors d'une séance de American Ultra. Le film raconte l'histoire d'une guerre de programmation intra-institutionnelle, aux Etats-Unis. dans ce film, la problématique posée me semble être notamment de ne pas se demander quelle est la valeur d'une vie, dès lors qu'elle sert l'institution pour laquelle elle a été créée.
Jesse EISENBERG, alias Mike HOWELL, est la vie humaine en question. Programmé à la suite d'un délit de trop (on évitera par respect de ne pas faire le rapprochement avec Nikita), il lui est "proposé" d'intégrer un programme faisant de lui un agent, en l'occurrence un super-agent, chargé d'éliminer toute menace envers les Etats-Unis. L'expérience concluante fait de lui un as de l'arme improvisée, et notamment de la fabuleuse poêle à frire !
Je sors de l'histoire d'une angoisse schizo-paranoïde identitaire : qui suis-je ? Qui est l'autre ? Celui-ci est-il dangereux ? Faut-il l'éliminer ?
Le film montre notamment le danger de l'initiative personnelle des "petits chefs", trop gradés, ceux qui croient savoir, comprendre, diriger, mais qui n'ont juste pas compris qu'ils appartiennent à la classe de ceux qui ne savent pas (nous en connaissons tous !!!).
American Ultra présente un étrange casting. Il est vrai que je ne suis pas fan de Kristen STEWART, qui semble pourtant bien se placer dans les seconds rôles attractifs. Tous les autres seconds rôles sont parfaits, juste assez épais pour asseoir le personnage, à l'instar de Bill PULLMAN, juste assez labiles pour disparaître efficacement, comme John LEGUIZAMO et Walton GOGGINS. Cela étant Jesse EISENBERG est la raison pour laquelle je suis rentrée dans la salle 7 plutôt que dans la salle 5.
Le tout est fort bien réalisé, de l'action, pas trop de psychologie, une fin un peu attendue, un générique de fin original.
Un très bon moment de cinéma, et donc je vous souhaite une très belle séance :)