Souvenez vous, dans les années 70, le meurtre de la famille DeFeo a défrayé la chronique. En effet, par une nuit de novembre 1974, Ronald DeFeo, assassine sa mère, son père, ses deux frères et ses deux soeurs de sang froid. Mais ce qui s'avère être comme une simple affaire criminelle va vite tourner en histoire surnaturelle quand Ronald DeFeo jurera que c'est la maison qui lui ordonna de commettre cet acte. Ainsi naît l'histoire la plus célèbre de tous les temps ... Amityville. L'occasion est trop bonne pour la presse et le cinéma., Dans les années 80, le film sobrement intitulé 'Amityville, la maison du diable' voit le jour, puis une suite, puis un autre, et encore... Au final, pas moins de 7 films verront le jour. Si le premier film raconte les déboires de la famille Lutz, nouveaux locataires des lieux qui ne vivra que 28 jours dans cette maison, et, qui, soit dit en pensant, aura une réputation de classique du genre, Amityville 2, va encore plus loin, et propose une vision différente du mythe. On peut même parler de (faux) préquel.
112 Ocean Avenue, Amityville, la maison du diable
Ainsi le film débute quand les Montelli emménagent. Cette famille alors instable décide de repartir de bon pied en s'installant dans cette luxueuse bâtisse, située au 112 Ocean Avenue, Amityville. Mais ce qui s'avérera comme un nouveau départ va vite tourner au cauchemar. Dès les premières minutes le ton est donné, le réalisateur Damiano Damiani (!!) ne lésine pas sur les moyens et nous plonge dans une ambiance glauque et inquiétante dès les premières minutes. Et la surprise est que ça marche, ainsi tout les effets classiques paranormaux (le sang, les portes qui claquent, objets qui bougent tout seul) s'en trouvent crédibilisés. Atmosphère tendue renforcée par les personnages eux même. Le père est violent et n'hésite pas à battre sa femme et ses enfants, la mère est dépressive, les cadets entretiennent une relation ambiguë (voire incestueuse). Petit à petit le fils aîné se verra possédé par les forces qui hantent cette maison, cessant toute manifestations fantomatiques mais augmentant encore plus le climat malsain qui pèse sur le film. Puis, ce qui devait arriver arriva (la suite, vous la connaissez, puisqu'il s'agit d'un préquel). Mais alors qu'on croyait la fin prévisible, le métrage prend une autre tournure et la deuxième partie du film commence. Deuxième partie encore plus effrayante et plus intense. Les effets reprennent, la musique s'intensifie, l'atmosphère redevient pesante. On sent que le réalisateur prend un malin plaisir à jouer avec les nerfs du spectateur, offrant même un léger suspense et un final explosif. En clair, Damiani réalise ici une suite convaincante qui se place au dessus de tous les opus Amityville réunis.