En croyant voir un énième film de psychopathe gentlemen à la Dexter, Hannibal ou Norman Bates, je suis tombé bien bas face à ce film.
Bien que Canibal ait su m'hypnotiser durant toute sa première heure par sa mise en scène chirurgicale et glaciale à la Fincher (du pur caviar de réalisation), la deuxième heure m'a paru interminable. La film est lent, TRÈS LENT. Au premier abord, le film nous invite volontiers à suivre la double vie de Carlos, tailleur émérite le jour et cannibale la nuit mais la répétition machinale de ses actions quotidiennes et le manque de propos de fond vont en perdre plus d'un.
En effet, le film dégage certes une aura de noblesse, le personnage de Carlos étant très intriguant, maniaque même, mais l'histoire n'avance pas, jamais. On le voit un nombre incalculable de fois monter ses marches, ouvrir sa porte, tailler un vêtement, manger une escalope, regarder à sa fenêtre.. Bref, le film se traîne encore et encore, rien ne se passe. Littéralement rien, pas même une ambiance glauque ou malsaine.
Malgré tout, le film est très beau à regarder, très contemplatif et poétique. Mais une bonne mise en scène ou un bon exercice formel ne suffit pas à combler le manque d'un scénario ou d'une intrigue.
Plus grossièrement, le film est très beau mais très ennuyant pour ne pas dire chiant.