Une claque !
Surtout que je ne savais pas à quoi m'attendre avant de voir Amours Chiennes, notamment à cause de ce titre pouvant prêter à confusion ! ^^
Dès les premiers plans, avec cette poursuite en bagnoles dans les rues de Mexico, on est happés par la réalisation d'Alejandro Gonzalez Inaritu (son premier long-métrage) et sa maîtrise de la mise en scène qui ne va jamais faiblir, bien au contraire.
D'ailleurs, la construction des trois histoires que l'on va suivre, un peu à la manière d'un "film choral", est juste géniale tellement tout se répond parfaitement à la faveur de plans très précis, et jamais chaussés de gros sabots.
Sur le fond, on est dans le dur, c'est totalement désespéré comme film, violent, d'une grande âpreté, et on en ressort groggy, des questions plein la tête : l'hobbesienne formule "L'homme est un loup pour l'homme" est au coeur du débat.
Des acteurs presque tous excellents, comme Gael Garcia Bernal et Emilio Echevarria campant des personnages profonds et complexes, ainsi qu'une bande originale à vous hanter, parachèvent ce grand drame mexicain sans la moindre concession.